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Afficher tout larticle Rechercher dans cet article (Ctrl+F) 1. PRÉSENTATION Allah (Dieu en arabe), Dieu unique et créateur de lunivers dans la religion musulmane. Le concept de divinité dans lislam présente de nombreux points communs avec ceux du judaïsme et du christianisme. Dieu est considéré comme unique (ahad), parfait et éternel (samad), omnipotent et le créateur du cosmos. Les musulmans accentuent traditionnellement limportance de lunité et de lunicité absolue de Dieu. Dans les polémiques qui opposent les différentes tendances islamiques, et celles qui séparent les musulmans des autres religions monothéistes, chacun a souvent accusé ses opposants de suivre des doctrines incompatibles avec lidentité de Dieu. On a privilégié ici linterprétation mutazilite (IXe siècle), minoritaire au sein de lislam, pour sa dimension critique en théologie. 2. LES NOMS DE DIEU DANS LISLAM Des explications contradictoires sur les origines du mot arabe Allah, qui est apparenté au nom donné à Dieu dans les autres langues sémites, ont été avancées. La plus reconnue indique quil sagit de la contraction de al-ilah, « le dieu ». On suggère que les arabes païens de lArabie pré-islamique, bien que vénérant plusieurs dieux, ont fini par poser lexistence dun dieu supérieur aux autres, souvent désigné simplement par « le dieu ». Mahomet (Mohammed) utilisa ensuite ce nom existant pour se référer au seul et unique Dieu dont il était lun des Prophètes. Lislam emploie fréquemment dautres noms pour se référer à Dieu. Ils expriment généralement des qualités ou caractéristiques particulières attribuées à Dieu. Parmi les plus connus, on peut citer ar-Rahman (« lOrigine ») et ar-Rahim (« le Compatissant »). On affirme généralement quil existe 99 noms par lesquels on désigne Allah, qui sont « les plus beaux noms de Dieu ». Les musulmans se donnent fréquemment des noms patronymiques formés par lun des noms de Dieu précédé du terme abd (« serviteur de ») : Abd Allah, Abd al-Rahman, Abd al-Rahim, etc. 3. THÉOLOGIE : PUISSANCE DIVINE ET LIBERTÉ HUMAINE La formalisation dune théologie développée et complexe, cest-à-dire dun ensemble décrits qui étudie les problèmes concernant la nature de Dieu et ses relations avec le monde, fut lun des principaux soucis des successeurs de Mahomet, dans les premiers temps de la nouvelle religion. Dans la religion islamique, la théologie en qualité de discipline est généralement appelée kalam (littéralement « débat » ou « argumentation »). Les concepts, la terminologie et les thèmes du kalam influencèrent les théologies juive et chrétienne lorsquelles se sont développées en arabe dans le monde islamique. Lun des principaux problèmes abordés dans le kalam est la question de savoir si les actions humaines dépendent de la volonté humaine ou sont prédéterminées par Dieu. Dune part, Dieu est considéré comme la cause et le créateur de toute chose, qui sait et prévoit tout ; dautre part, il est enseigné que Dieu tiendra les hommes pour responsables de leurs actes et les récompensera ou les punira selon le cas. Si lon insiste formellement sur la puissance de Dieu, il existe un risque de le décrire comme omnipotent et donc source du Bien mais aussi du Mal, ce qui est évidemment sacrilège. Si lon souligne la responsabilité humaine dans les actes, on court le risque de refuser la toute-puissance de Dieu. Certains théologiens musulmans rationalistes, en particulier ceux qui appartiennent à lécole de Mutazila, qui sest développée au IXe siècle, insistent sur la libre volonté humaine. Ils avancent que la justice est une caractéristique nécessaire de toute définition de Dieu et que, puisque Dieu doit être juste, les êtres humains doivent pouvoir choisir entre le Bien et le Mal. Les opposants à la Mutazila soutiennent que cette opinion met des limites inacceptables à la puissance de Dieu, et que la justice nest pas une abstraction de la volonté divine. Si Dieu lavait souhaité, Il aurait pu établir un ordre moral, ce qui va à lencontre de ce qui existe actuellement. Le devoir de lHomme est dobéir à la loi de Dieu telle quIl la révélée par le Prophète. Différentes positions de compromis cherchant à concilier lomnipotence divine et la responsabilité humaine dans les actes ont été développées. La plus connue, adoptée par de nombreux musulmans sunnites, est associée à lécole dal-Ashari. Elle affirme que Dieu est le créateur de toute chose et par conséquent la source suprême des actions humaines, mais lindividu est responsable de ses actes parce quil les « acquiert ». Ce concept d« acquisition » est la caractéristique principale de lapproche dal-Ashari du problème de savoir comment concilier lomnipotence divine et la libre volonté humaine. 4. LES ATTRIBUTS DE DIEU Un autre problème préoccupe les théologiens musulmans marqués par la philosophie et laristotélisme : peut-on dire que Dieu possède des « attributs » et, dans ce cas, comment les relier à la nature ou à lessence divine ? Le kalam est né dans une atmosphère profondément influencée par les idées philosophiques de la Grèce antique et leur développement ultérieur. La différence qui existe entre lessence et les attributs dans des entités fut une caractéristique de ces idées. En ce qui concerne Dieu, le problème était de savoir si on peut parler, par exemple, de Sa vue, de Son ouïe ou de Son Verbe sans impliquer quIl est plus quun. Si nous considérons que Dieu peut voir comme un attribut non créé, distinct de Son essence, comme le prétendent certains, nous disons effectivement quIl est plus quune entité existante non créée. Si être non créé est une caractéristique uniquement divine, nous dirions alors quil y a plus dun Dieu. La doctrine mutazilite reconnaît à Dieu une transcendance absolue et les références anthropomorphiques du texte sacré sont à prendre au figuré et nécessitent donc une interprétation. Le Coran fait mention de la doctrine chrétienne selon laquelle Jésus est le Verbe de Dieu non créé : les théologiens qui rejetaient la possibilité dattributs non créés distincts de lessence divine peuvent avoir été influencés par le désir déviter ce quils considéraient comme du polythéisme dans la doctrine chrétienne de la Trinité. Une fois encore, lécole théologique de Mutazila, qui insistait sur lunité divine et la divine justice, fut la première à rejeter la possibilité que Dieu ait possédé des attributs non créés distincts de Son essence. Le débat sur les attributs présente de nombreux aspects. Il a été associé à une discussion sur la question de savoir si le Coran est créé ou non créé. Dans la religion islamique, le Coran est considéré comme la parole de Dieu (kalam Allah). Comme le Verbe est un attribut, lécole de Mutazila et dautres ont souligné le fait que le Coran ne peut pas être non créé mais a été créé par le temps. Les traditionalistes refusèrent daccepter cette théorie, et furent amenés à contredire la Mutazila en affirmant que le Coran est non créé. Ils remportèrent finalement le débat, et leur opinion fut acceptée dans la théologie de lislam sunnite. Dautres groupes musulmans ont admis que le Coran a été créé avec le temps. 5. COMMENT PARLER DE DIEU ? Lun des autres aspects de la discussion concerne la forme de langage employée pour parler de Dieu. Les monothéistes se satisfaisaient généralement de parler de Dieu de manière anthropomorphique. Dans la Bible et le Coran, Dieu est décrit siégeant sur un trône, la main tendue, avec un visage, etc. La Mutazila et ceux qui partageaient ses opinions considérèrent cette forme de langage comme inappropriée et inacceptable. Elle implique à la fois que Dieu possède des attributs et, comme on le compare à sa création, que ceci mène à une conception trop limitée de la divinité. Certains ont avancé, comme les adeptes chrétiens de la via negativa, que personne ne peut voir la face positive de Dieu mais seulement ce quIl nest pas. Un débat, en rapport avec cette discussion sur le langage anthropomorphique, sest développé pour savoir si le croyant verrait Dieu après la mort. Lopinion traditionnelle, qui se réfère, pour preuve, à un verset coranique, prétend que oui ; la Mutazila, elle, pensa que cette conception impliquait une idée fausse sur la nature de Dieu et tenta dexpliquer le verset du Coran comme une sorte de métaphore. Comme dans le débat relatif à la prédétermination divine et la libre volonté humaine, le contraste initial absolu entre lécole de Mutazila et ses opposants traditionalistes a finalement entraîné différentes traditions de compromis. Les traditionalistes ont insisté sur la réalité des attributs, mais sans préciser comment elle intervenait et sans établir de comparaison entre Dieu et ses créatures. Les adeptes dal-Ashari ont plus tard formulé une doctrine qui admet la réalité des attributs dans lessence divine et ont insisté sur le fait quils ne sont pas identiques à Dieu mais également non distincts de lui. Ces débats nont pas été menés à un niveau purement intellectuel et théorique. Ils étaient liés aux conflits politiques qui concernaient le problème fondamental de la nature et de la source de lautorité religieuse dans lislam. Dès le Prophète, lislam sinscrivait dans une histoire où le politique et le religieux étaient indissociablement liés. Dans la première moitié du IXe siècle, la Mutazila fut soutenue par le califat, et sa doctrine théologique considérée comme lorthodoxie. Cependant, leurs opposants traditionalistes qui refusaient également que les califes disposent de lautorité religieuse lemportèrent finalement. Leurs idées devinrent dominantes dans lislam sunnite, où elles continuèrent à être développées et systématisées de façon de plus en plus complexe. De nombreux points de vue de la Mutazila furent adoptés par le chiisme et dautres groupes opposés aux sunnites. Dans les premiers siècles de lislam, lexistence de Dieu était simplement admise comme un fait évident. Vers le XIe siècle (Ve siècle de lHégire), cependant, le développement de la philosophie par quelques penseurs musulmans parut ne pas rendre lexistence de Dieu nécessaire. À cette époque, les pensées philosophiques avaient été fortement influencées par laristotélisme, et Aristote semblait enseigner que le monde était non créé et éternel. Cest probablement pour lutter contre cette doctrine que différents arguments en faveur de lexistence de Dieu furent exprimés. Ils ressemblent beaucoup à ceux que lon trouve dans la théologie chrétienne : des arguments soulignant le besoin dune cause initiale, des arguments concernant le conception de lunivers, dautres fondés sur la caractère entièrement contingent des choses créées. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés. Afficher tout larticle Rechercher dans cet article (Ctrl+F) 1. PRÉSENTATION Allah (Dieu en arabe), Dieu unique et créateur de lunivers dans la religion musulmane. Le concept de divinité dans lislam présente de nombreux points communs avec ceux du judaïsme et du christianisme. Dieu est considéré comme unique (ahad), parfait et éternel (samad), omnipotent et le créateur du cosmos. Les musulmans accentuent traditionnellement limportance de lunité et de lunicité absolue de Dieu. Dans les polémiques qui opposent les différentes tendances islamiques, et celles qui séparent les musulmans des autres religions monothéistes, chacun a souvent accusé ses opposants de suivre des doctrines incompatibles avec lidentité de Dieu. On a privilégié ici linterprétation mutazilite (IXe siècle), minoritaire au sein de lislam, pour sa dimension critique en théologie. 2. LES NOMS DE DIEU DANS LISLAM Des explications contradictoires sur les origines du mot arabe Allah, qui est apparenté au nom donné à Dieu dans les autres langues sémites, ont été avancées. La plus reconnue indique quil sagit de la contraction de al-ilah, « le dieu ». On suggère que les arabes païens de lArabie pré-islamique, bien que vénérant plusieurs dieux, ont fini par poser lexistence dun dieu supérieur aux autres, souvent désigné simplement par « le dieu ». Mahomet (Mohammed) utilisa ensuite ce nom existant pour se référer au seul et unique Dieu dont il était lun des Prophètes. Lislam emploie fréquemment dautres noms pour se référer à Dieu. Ils expriment généralement des qualités ou caractéristiques particulières attribuées à Dieu. Parmi les plus connus, on peut citer ar-Rahman (« lOrigine ») et ar-Rahim (« le Compatissant »). On affirme généralement quil existe 99 noms par lesquels on désigne Allah, qui sont « les plus beaux noms de Dieu ». Les musulmans se donnent fréquemment des noms patronymiques formés par lun des noms de Dieu précédé du terme abd (« serviteur de ») : Abd Allah, Abd al-Rahman, Abd al-Rahim, etc. 3. THÉOLOGIE : PUISSANCE DIVINE ET LIBERTÉ HUMAINE La formalisation dune théologie développée et complexe, cest-à-dire dun ensemble décrits qui étudie les problèmes concernant la nature de Dieu et ses relations avec le monde, fut lun des principaux soucis des successeurs de Mahomet, dans les premiers temps de la nouvelle religion. Dans la religion islamique, la théologie en qualité de discipline est généralement appelée kalam (littéralement « débat » ou « argumentation »). Les concepts, la terminologie et les thèmes du kalam influencèrent les théologies juive et chrétienne lorsquelles se sont développées en arabe dans le monde islamique. Lun des principaux problèmes abordés dans le kalam est la question de savoir si les actions humaines dépendent de la volonté humaine ou sont prédéterminées par Dieu. Dune part, Dieu est considéré comme la cause et le créateur de toute chose, qui sait et prévoit tout ; dautre part, il est enseigné que Dieu tiendra les hommes pour responsables de leurs actes et les récompensera ou les punira selon le cas. Si lon insiste formellement sur la puissance de Dieu, il existe un risque de le décrire comme omnipotent et donc source du Bien mais aussi du Mal, ce qui est évidemment sacrilège. Si lon souligne la responsabilité humaine dans les actes, on court le risque de refuser la toute-puissance de Dieu. Certains théologiens musulmans rationalistes, en particulier ceux qui appartiennent à lécole de Mutazila, qui sest développée au IXe siècle, insistent sur la libre volonté humaine. Ils avancent que la justice est une caractéristique nécessaire de toute définition de Dieu et que, puisque Dieu doit être juste, les êtres humains doivent pouvoir choisir entre le Bien et le Mal. Les opposants à la Mutazila soutiennent que cette opinion met des limites inacceptables à la puissance de Dieu, et que la justice nest pas une abstraction de la volonté divine. Si Dieu lavait souhaité, Il aurait pu établir un ordre moral, ce qui va à lencontre de ce qui existe actuellement. Le devoir de lHomme est dobéir à la loi de Dieu telle quIl la révélée par le Prophète. Différentes positions de compromis cherchant à concilier lomnipotence divine et la responsabilité humaine dans les actes ont été développées. La plus connue, adoptée par de nombreux musulmans sunnites, est associée à lécole dal-Ashari. Elle affirme que Dieu est le créateur de toute chose et par conséquent la source suprême des actions humaines, mais lindividu est responsable de ses actes parce quil les « acquiert ». Ce concept d« acquisition » est la caractéristique principale de lapproche dal-Ashari du problème de savoir comment concilier lomnipotence divine et la libre volonté humaine. 4. LES ATTRIBUTS DE DIEU Un autre problème préoccupe les théologiens musulmans marqués par la philosophie et laristotélisme : peut-on dire que Dieu possède des « attributs » et, dans ce cas, comment les relier à la nature ou à lessence divine ? Le kalam est né dans une atmosphère profondément influencée par les idées philosophiques de la Grèce antique et leur développement ultérieur. La différence qui existe entre lessence et les attributs dans des entités fut une caractéristique de ces idées. En ce qui concerne Dieu, le problème était de savoir si on peut parler, par exemple, de Sa vue, de Son ouïe ou de Son Verbe sans impliquer quIl est plus quun. Si nous considérons que Dieu peut voir comme un attribut non créé, distinct de Son essence, comme le prétendent certains, nous disons effectivement quIl est plus quune entité existante non créée. Si être non créé est une caractéristique uniquement divine, nous dirions alors quil y a plus dun Dieu. La doctrine mutazilite reconnaît à Dieu une transcendance absolue et les références anthropomorphiques du texte sacré sont à prendre au figuré et nécessitent donc une interprétation. Le Coran fait mention de la doctrine chrétienne selon laquelle Jésus est le Verbe de Dieu non créé : les théologiens qui rejetaient la possibilité dattributs non créés distincts de lessence divine peuvent avoir été influencés par le désir déviter ce quils considéraient comme du polythéisme dans la doctrine chrétienne de la Trinité. Une fois encore, lécole théologique de Mutazila, qui insistait sur lunité divine et la divine justice, fut la première à rejeter la possibilité que Dieu ait possédé des attributs non créés distincts de Son essence. Le débat sur les attributs présente de nombreux aspects. Il a été associé à une discussion sur la question de savoir si le Coran est créé ou non créé. Dans la religion islamique, le Coran est considéré comme la parole de Dieu (kalam Allah). Comme le Verbe est un attribut, lécole de Mutazila et dautres ont souligné le fait que le Coran ne peut pas être non créé mais a été créé par le temps. Les traditionalistes refusèrent daccepter cette théorie, et furent amenés à contredire la Mutazila en affirmant que le Coran est non créé. Ils remportèrent finalement le débat, et leur opinion fut acceptée dans la théologie de lislam sunnite. Dautres groupes musulmans ont admis que le Coran a été créé avec le temps. 5. COMMENT PARLER DE DIEU ? Lun des autres aspects de la discussion concerne la forme de langage employée pour parler de Dieu. Les monothéistes se satisfaisaient généralement de parler de Dieu de manière anthropomorphique. Dans la Bible et le Coran, Dieu est décrit siégeant sur un trône, la main tendue, avec un visage, etc. La Mutazila et ceux qui partageaient ses opinions considérèrent cette forme de langage comme inappropriée et inacceptable. Elle implique à la fois que Dieu possède des attributs et, comme on le compare à sa création, que ceci mène à une conception trop limitée de la divinité. Certains ont avancé, comme les adeptes chrétiens de la via negativa, que personne ne peut voir la face positive de Dieu mais seulement ce quIl nest pas. Un débat, en rapport avec cette discussion sur le langage anthropomorphique, sest développé pour savoir si le croyant verrait Dieu après la mort. Lopinion traditionnelle, qui se réfère, pour preuve, à un verset coranique, prétend que oui ; la Mutazila, elle, pensa que cette conception impliquait une idée fausse sur la nature de Dieu et tenta dexpliquer le verset du Coran comme une sorte de métaphore. Comme dans le débat relatif à la prédétermination divine et la libre volonté humaine, le contraste initial absolu entre lécole de Mutazila et ses opposants traditionalistes a finalement entraîné différentes traditions de compromis. Les traditionalistes ont insisté sur la réalité des attributs, mais sans préciser comment elle intervenait et sans établir de comparaison entre Dieu et ses créatures. Les adeptes dal-Ashari ont plus tard formulé une doctrine qui admet la réalité des attributs dans lessence divine et ont insisté sur le fait quils ne sont pas identiques à Dieu mais également non distincts de lui. Ces débats nont pas été menés à un niveau purement intellectuel et théorique. Ils étaient liés aux conflits politiques qui concernaient le problème fondamental de la nature et de la source de lautorité religieuse dans lislam. Dès le Prophète, lislam sinscrivait dans une histoire où le politique et le religieux étaient indissociablement liés. Dans la première moitié du IXe siècle, la Mutazila fut soutenue par le califat, et sa doctrine théologique considérée comme lorthodoxie. Cependant, leurs opposants traditionalistes qui refusaient également que les califes disposent de lautorité religieuse lemportèrent finalement. Leurs idées devinrent dominantes dans lislam sunnite, où elles continuèrent à être développées et systématisées de façon de plus en plus complexe. De nombreux points de vue de la Mutazila furent adoptés par le chiisme et dautres groupes opposés aux sunnites. Dans les premiers siècles de lislam, lexistence de Dieu était simplement admise comme un fait évident. Vers le XIe siècle (Ve siècle de lHégire), cependant, le développement de la philosophie par quelques penseurs musulmans parut ne pas rendre lexistence de Dieu nécessaire. À cette époque, les pensées philosophiques avaient été fortement influencées par laristotélisme, et Aristote semblait enseigner que le monde était non créé et éternel. Cest probablement pour lutter contre cette doctrine que différents arguments en faveur de lexistence de Dieu furent exprimés. Ils ressemblent beaucoup à ceux que lon trouve dans la théologie chrétienne : des arguments soulignant le besoin dune cause initiale, des arguments concernant le conception de lunivers, dautres fondés sur la caractère entièrement contingent
Posted on: Sun, 10 Nov 2013 19:39:22 +0000

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