Allâh a t-il des yeux ? Oui mais : El Walîd ibn Muslim nous - TopicsExpress



          

Allâh a t-il des yeux ? Oui mais : El Walîd ibn Muslim nous fait le témoignage suivant : « j’ai interrogé el Awzâ’î, Sufiân e-Thawrî, Mâlik ibn Anas, et e-Laïth ibn Sa’d au sujet des hadîth qui parlent de la vision d’Allah, le Jour de la Résurrection. Ils m’ont tous répondu qu’il fallait les laisser comme ils sont au sens littéral, sans chercher à faire de description. » Rapporté par el Âjurrî (p. 337), ibn Battâ (3/241), el Baïhaqî dans el asmâ wa e-sifât (p. 569), ibn ‘Abd el Barr dans el istidhkâr (2/513), etc. Quiconque renie les Attributs qu’Il se reconnaît à Lui-même est un négateur (Mu’attil), et quiconque cherche à le faire ressembler à Ses créatures est un assimilateur (Mummaththil). Le négateur adore le néant tandis que le Mu’attil adore une idole. Ainsi, (Rien ne lui ressemble) va à l’encontre des Mummaththil et (mais Il est Entendant et Voyant) va à l’encontre des négateurs. Certains orientalistes traduisent Mumaththil par anthropomorphiste qui signifie d’attribuer une forme humaine ou ce qui est caractéristique à l’être humain au Créateur. En cela, il ne prend pas le terme Mumaththil dans toute son essence qui englobe de faire la ressemblance avec des créatures vivantes ou inertes, autre que les humains. - Ibn Rajab (m. 795 h.) qui relève la tendance des anciens qui condamnent le ta-wîl. Aucun ancien ne se distingue sur la question. L’Imam Ahmed particulièrement était très sévère sur la chose. Le fléau de l’anthropomorphisme avait déjà vu le jour avec Muqâtil, mais aucun ancien n’a eu recours à la méthode des scolastiques et encore moins à celle des philosophes pour remédier à ce fléau. Abû el Hasan el Ash’arî lui-même condamne le ta-wîl dans maqâlât el islâmiyîn (1/205, 265, 271, 284, 290, 345), et el ibâna (p. 41, 43-44, 104-106, 117). Hanbal rapporte la tendance d’Ahmed : « Rien ne Lui ressemble au niveau de Son Essence, comme Il s’est décrit Lui-même. Allah donna un sens général à Ses Attributs. Il définit (hadda) l’un de Ses Attributs qui ne ressemblent à rien d’autre. Ses Attributs ne peuvent se limiter à nos définitions ou ils ne sont pas délimités (ghaïr mahdûda) et Ils nous sont inconnus sauf ce qu’Il nous en décrit. Il dit : Il est Voyant et Entendant sans parler de hadd ni faire d’approximation (taqdîr). Personne ne peut le décrire comme il convient, nous n’allons pas au-delà du Coran et du hadîth.Nous répétons scrupuleusement les Paroles d’Allah et nous le décrivons comme Il se décrit Lui-même sans aller au-delà. Personne ne peut le décrire comme il convient. Nous croyons au Coran en entier ; ses Versets formels et Ses Versets ambigus. Nous ne lui enlevons pas un Attribut sous prétexte qu’il déclenche la colère de certains (traduction approximative ndt.). Les Attributs par lesquels Allah se qualifie, comme Sa Parole, Son Nuzûl (descente au premier ciel), Son entretien en privé avec chacune de Ses créatures le Jour de la Résurrection. Il se reprochera de Son Serviteur et posera sur lui Son Kanaf Au sens figuré, kanaf ou kunf signifie être sous l’égide ou sous l’aile de… Au sens propre, il signifie, côté, flanc, voire main. Dans ce contexte, selon l’Imam Ahmed, il est à prendre au sens propre, contrairement à ibn el Athîr dans gharîb el hadîth, wa Allah a’lam ! (N. du T.) Tout cela démontre qu’il sera vu dans l’au-delà.» Ibn Qudâma impute cette annale à e-sunna d’el Khallâl dans dham e-ta’wîl (p. 21) ; ibn Taïmiya la rapporte également dans darr e-ta’ârudh (1/254) et bayân talbîs el jahmiya (1/431), ainsi qu’ibn el Qaïyim dans ijtimâ’ el juyûsh el islâmiya (p. 211). E-Tamîmî affirme au sujet de la croyance d’Abû ‘Abd Allah : « Allah le Très-Haut a deux mains. Elles correspondent à un Attribut de Son Essence… il est incorrect de dire qu’il s’agit de la Puissance, de la Grâce, ou de la Bonté divine, étant donné que le pluriel de Main au sens propre (yad) est aïdin, et son pluriel au sens figuré est ayâdin. » Tabaqât el hanâbila (2/294). Pour e-Sâbûnî, ce sont les mu’atazilites et les jahmites qui interprètent les deux Mains, par les deux bienfaits ou les deux forces. ‘aqîda e-salaf wa ashâb el hadîth de e-Sâbûnî (p. 26) Ibn ‘Abd el Barr a des paroles qui vont dans ce sens. Il souligne qu’il existe un consensus sur l’obligation de reconnaitre les Attributs divins conformément aux textes scripturaires de l’Islam et à la langue arabe, sans faire de (majâz discours imagé) E-tamhîd (7/145). Si nous connaissons le sens des mots, nous ignorons la forme qu’ils prennent dans la réalité ! En outre L’œil est exprimé au duel : 1 – Le duel est conforme au crédo des anciens. Dans sa réfutation à el Mirrîsî, e-Dârimî établit : « Concernant l’interprétation (ta-wîl dans le sens de tafsîr : explication ndt.) des paroles du Messager d’Allah (r) : « Allah n’est pas borgne » ; il nous apprend qu’Allah est doté de la vue et qu’Il a deux Yeux, contrairement au borgne. » E-radd ‘alâ el Mirrîsî (1/328). Ibn Khuzaïma pour sa part, est l’auteur de ces paroles : « … Le Prophète (r) montre ainsi qu’Allah a deux Yeux. Cet éclaircissement est conforme au Coran (muhkum e-tanzîl). E-tawhîd : bâb dhikr ithbât el ‘aïn li Allah (I) (p. 42). 2 – El Ash’arî utilise également le duel dans ses autres livres. Il dit notamment dans maqâlât el islâmiyîn, en explication à la croyance traditionaliste : « Il a deux Yeux conformément au Verset [qui vogue sous Nos Yeux].La lune ; 14 » maqâlât el islâmiyîn (1/285). Sous la section : la divergence sur l’Œil, le Visage, la Main, etc. il explique : « Les traditionnistes (ashâb el hadîth) ont dit : nous nous contentons de dire comme Allah le Tout-Puissant, ou les paroles rapportées par le Messager d’Allah (r). Nous disons donc qu’Il a un Visage sans faire de description (bi lâ kaïf), deux Mains et deux Yeux sans faire de description. »Idem. (1/290). Il explique également sous la section : voici quelques narrations de la tendance en général des traditionnistes et des traditionalistes (ahl e-sunna) : « Il a deux Yeux sans faire de description conformément au Verset [qui vogue sous Nos Yeux]. La lune ; 14 » maqâlât el islâmiyîn (1/345). Par ailleurs, Abû el Hasan considère qu’en reniant cet Attribut (les deux Yeux d’Allah), les mu’tazilites s’éloignent des traditionalistes. Il dit notamment en parlant de la tendance mu’tazilite : section : leur tendance sur l’Œil et la Main : « Certains d’entre eux reprochent de dire qu’Allah a deux Mains et reprochent de dire qu’Il a deux Yeux. »Idem. (1/271). Il est évident que lui-même reconnait cet Attribut. Les premières grandes références ash’arites reconnaissaient cet Attribut (les deux Yeux d’Allah) au même titre que leur maître spirituel. Le plus connu et le plus représentatif d’entre eux s’incarne en la personne d’Abû Bakr ibn e-Taïyib el Baqallânî, l’auteur des paroles suivantes : « Allah affirme qu’Il est doté de Noms et d’Attributs… » Après avoir énuméré certains Attributs, il poursuit : « Les deux Yeux que le Coran considère clairement comme un Attribut et que confirment les annales venant du Messager (r) communément transmises. Allah dit notamment : [et que tu sois élevé sous Notre Œil]. Ta-Ha ; 39 » El insâf fî bayân sifât Allah ta’âlâ (p. 24). Ainsi, l’un des adeptes les plus illustres d’el Ash’arî reconnait les deux Yeux, et ne se contente pas d’en reconnaitre un seul. Il n’y a aucune contradiction entre le terme singulier et le duel. Le singulier est en effet utilisé pour exprimer le genre, dans le sens où Allah est doté de l’Œil, pour désigner qu’Il a deux Yeux, de la même façon qu’il est doté de la Main, pour désigner les deux Mains.
Posted on: Tue, 23 Jul 2013 10:50:20 +0000

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