Armée Malienne, Mali Armée ba ou L’Armée Mexicaine. Thomas - TopicsExpress



          

Armée Malienne, Mali Armée ba ou L’Armée Mexicaine. Thomas Sankara avait dit : « ….. Mais d’une part l’armée ne doit pas être un poids pour le peuple, sur le plan du budget, du soutien et de l’entretien. D’autre part, l’armée ne doit pas être un moyen de troubler et d’inquiéter les masses. Au contraire, elle doit les rassurer… » Depuis le premier coup d’état du Togo (13 Janvier de 1963), premier de son genre en Afrique noire, la roue des coups d’états tourne, et l’Afrique devint aussi bien le foyer des coups de force militaires réussis que celui des tentatives de reversement de pouvoirs qui ne réussirent guère aux commanditaires. Bien souvent d’ailleurs, nous pouvons parler de coups d’état d’opérette. Cependant chaque coup d’état ou tentative de renversement de régime présente sa singularité. Et les causes, et les motifs derrière ces solécismes furent soit d’instaurer la démocratie, ou soit de renverser les régimes démocratiques. Pour autant que nous nous souvenions, certains de ces coups conduisirent à réhabiliter l’autorité de l’état, et d’autres ressuscitèrent des démocraties en voix de disparition. En tout cas, il nous revient d’analyser si ces coups d’états furent opérés à l’avantage des peuples africains. En cela, le cas du Mali serait intéressant à analyser. Les retombées du Coup D’état de Moussa Traore En 1968, sous le fallacieux prétexte du manque de liberté et de perspectives pour l’avenir du Mali, un groupuscule de militaires s’accapara du pouvoir. Ainsi avec le temps, Moussa Traoré et ses acolytes qui se révélèrent intellectuellement limités et d’un patriotisme douteux, se débarrassèrent des vrais militaires de l’armée malienne. Ceci fut le point de départ de l’effritement de notre armée. La corruption devint donc le PRINCIPE de cette armée. La boulimie du pouvoir s’empara des gradés. Le sens patriotique du soldat malien s’amincissait d’année en année et il ne devint ce que prévoyait Thomas Sankara en disant : » un militaire sans réelle instruction militaire et idéologique est un criminel en puissance ». Ainsi, de façon continue et pesante, l’armée malienne dévia de ses missions depuis ce fameux Novembre 1968. Jadis, l’armée de la première république du Mali était une armée dite révolutionnaire et populaire et très disciplinée. Cette armée était le symbole de la souveraineté nouvelle du pays. Elle participa dans ces années là à plusieurs combats de libérations des peuples du colonialisme (Guinée Bissau, Tanzanie et en Algérie, pour ne citer que ceux-ci). Elle était aussi une armée au service du développement et contribua à la protection de l’intégrité nationale. Elle incarna les aspirations du peuple malien et l’option politique d’antan. Et même si les libertés individuelles ont été menacées dans la seconde partie du régime de Modibo Kéïta, elle fut le fait de brigades créées et non de l’armée. Les retombées du Coup D’état d’ATT Comme celui d’Idi Amin Dada (président de l’Ouganda 1971-1979) et de Juvénal Habyarimana (président du Rwanda 1973-1994), le coup d’état d’ATT (devons-nous même parler de coup d’état d’ATT, car le peuple avait déjà renversé le régime de Moussa, il s’agissait que quelqu’un vienne arrêter le massacre) fut très bien accueilli par les populations bamakoises et maliennes. On se souvient encore de cette foule massée à la bourse du travail pour acclamer les acteurs de ce coup, qui en fait ont pris le train de la lutte du peuple en marche. D’énormes espoirs de changement et de démocratie véritable naquirent. Mais malheureusement, ces espoirs furent rapidement déçus par les nouveaux chantres de la démocratie qui n’ont eu rien d’autre à proposer au peuple malien que les ajustements et les rigueurs imposés par « la coopération internationale ». ET eux aussi eurent besoin d’avoir une armée à leur service pour rester maître du jeu, en obtinrent cela en ne refondant pas l’armée ou ses pratiques acquises sous Moussa Traoré qui ont pour nom détournement, népotisme, impunité, etc. Cette attitude de l’armée s’amplifia davantage à cause des leaders issus des élections tronquées, illégales et illégitimes qui utilisèrent les pseudo-partis politiques asservir cette armée. Le principe est simple : on vous laisse vous gérer comme vous le voulez et vous êtes présents en cas de besoin. Cependant, l’histoire nous montrera que ceci fut toujours le moyen le plus efficace pour les nouveaux chantres de la démocratie pour assurer leur ascension et leur maintien au pouvoir. C’est cela qui explique entre autre les mauvaises méthodes de recrutement de notre armée car elles ont permis de grossir les rangs avec des gens d’une part de faible niveau et d’autre part de renforcer le régionalisme (les officiers enrôlant à tour de bras les gens de leurs villages ou de leurs régions). Ainsi, nous constatons donc que depuis la base, l’armée malienne est perdue et confuse tant dans ses missions premières que dans son organisation et son fonctionnement. Elle est devenue une véritable armée mexicaine avec plus de généraux que certaines armées occidentales qui pourtant comptent plusieurs dizaines de fois plus de soldats. Ce ne sont pas les exemples qui font défaut. Et avec les différents accords signés consécutifs aux différentes rebellions, cette armée s’est encore enrichie de soldats réinsérés (les rebelles) avec en prime les commandements des zones au nord, nous pouvons sans conteste dire que cette armée là possédait en elle-même les germes de sa propre déliquescence. Quelque soit l’angle sous lequel nous examinons cette armée, nous pouvons dire qu’elle a failli. - Elle a failli parce que les hommes politiques (présidents, ministres de la défense, etc.) n’ont pas mené les réformes qu’il fallait pour la réorganiser et l’adapter aux nouvelles menaces contre le pays, - Elle a failli car les officiers supérieurs n’avaient d’autres objectifs et missions que s’enrichir grâce aux marchés et aux magouilles de toutes sortes qu’ils pouvaient faire, tout en recrutant à tour de bras, des gens sans qualification aucune et qui ne rentaient sous les ordres que pour avoir un pécule et une tenue qu’ils utiliseront pour faire du trafic d’influence, - Elle a failli quand elle fui devant l’ennemi de façon éhontée bafouant ainsi une devise qui est celle de toutes les armées dignes de ce nom : « On nous tue, mais on ne nous déshonore pas ». On comprend ainsi qu’une simple mutinerie se termine par un coup d’état avec un président général qui prend la fuite à travers les champs, porté sur le dos par son garde du corps. Il (le général ATT) a été vraiment réaliste sur ce coup car il connaissait l’état réel de son armée qu’il a contribué à détruire pour asseoir son pouvoir et préparer le hold-up électoral qu’il s’apprêtait à faire. Les retombées du Coup D’état de Sanogo, ou comment un inconnu devient patron d’une armée « En temps de guerre, on ne saurait trop s’inspirer de l’adage : Des actes plutôt que des paroles » Winston Churchill. Prétextant dénoncer les maux qui minèrent notre armée depuis des décennies, la junte du 22 mars s’empara du pouvoir sous les vivats d’un peuple assoiffé pour la justice sociale. Mais le cours des évènements et les comportements du CNRDE confirmèrent non seulement les vraies intentions des militaires, mais montrèrent au grand jour les vraies carences de notre armée. En réalité, il n’y avait pas d’armée, mais des hommes en armes qui n’étaient formés ni pour la défense du pays et ni pour la défense des citoyens. Elle était là pour elle-même et pour ses privilèges. Un appel Sérieux a l’armée Les maux qui gangrènent cette armée malienne sont bien connus. Il faut simplement du courage aux hommes politiques pour mener les réformes qu’il faut. Et heureusement d’ailleurs que l’actualité a permis de précipiter la fin de la fameuse commission de réforme dirigée par le capitaine Sanogo (pardon le général 4 étoiles Sanogo). Il s’agissait là d’une autre farce de la part du pouvoir intérimaire de Diouncounda Traoré, car il était difficile d’imaginer que celui qui se voulait le redresseur de torts et qui a commencé par piller le trésor public et s’enrichir honteusement au vu et au su de tout le monde, que celui-là puisse être capable de réformer cette armée. Il en est un fruit. Et demander au fruit de changer l’arbre sur lequel il a poussé est pour le moins….saugrenu. Quelle est la vraie mission de notre armée ? Cette question mérite d’être posée. Car s’il y a bien un mot qui caractérise toutes les armées du monde, les vraies armées, c’est celui de DISCIPLINE. Où est la discipline dans cette armée ? En réalité, pouvons-nous, ou devons-nous nous attendre à de la discipline de ces militaires maliens qui sont à l’image du peuple malien d’aujourd’hui, ce peuple qui depuis plus de 35 ans vit dans l’indiscipline, l’insouciance, et la corruption organisée et entretenues par les différents pouvoirs successifs sans exception depuis le coup d’état du 19 novembre 1968 ? Mais pour qui connait bien cette armée malienne, et ses méthodes de recrutement et d’avancement, ce qui est arrivé est la juste conséquence des actes qui ont été posées. Ah ! Cette armée mexicaine que nous avons, remplie de généraux et d’officiers gros et bedonnants ou d’hommes de troupe de toutes sortes qui s’arrogent des privilèges impunément. Deux exemples pour illustrer cela : - Si vous prenez les véhicules non immatriculés qui circulent dans le pays, vous verrez que la quasi-totalité appartient à ces gens-là (que ce soit pour l’armée, la police, la gendarmerie ou la douane). Et d’ailleurs pour accentuer le trafic d’influence, il y a toujours soit une casquette soit un béret sur la plage arrière du véhicule) soit un uniforme accroché à l’intérieur du véhicule. - Prenez au hasard la photo de n’importe quel général de l’armée malienne et comparez-la à celle d’un général français ou d’un marine, la différence vous sautera alors aux yeux : pendant que les premiers ont toujours vécu au milieu de leurs hommes en partageant leurs vie faite de discipline et de sport intensif (footing tous les matins, exercices réguliers, etc.) pour les maintenir actifs, le second s’échappe du camp dès qu’il peut, s’installe dans les quartiers résidentiels et avec les détournements qu’il opère, il s’arrondit , devient joufflu, ventru, fessu (toute la panoplie des u….) avec plus de chance de mourir de diabète ou de cancer que de mourir l’arme à la main. Ces gens là, nous voulons dire, nos généraux, doivent tous être réformés, nous le demandons nous l’exigeons pour notre sécurité et celle de notre pays. Cette urgence s’impose aux Maliens !!! Nos hommes politiques doivent le comprendre. Même en cette période de conflits ou les velléités sécessionnistes de ces « rebelles et bandits Touaregs » quelques mesures seraient salutaires pour redonner du souffle et de la confiance à nos troupes afin qu’elles s’engagent comme doit le faire une véritable armée : Il faut démettre ou mettre à la retraite tous ceux qui ne répondent pas aux critères d’un bon militaire : - Insuffisance de connaissance académique et militaire - Insuffisance de condition physique pour supporter cette vie de militaire - Faire es test psychotechniques pour s’assurer que les hommes auxquels on remet des armes en connaissent parfaitement les raisons et savent s’en servir dans les bonnes situations et non pas quand on a envie d’augmentation Nous ne pourront pas faire l’économie de la refonte de l’armée, nous devons mêmes de tous les corps militaires et paramilitaires de ce pays. Mais face à eux, il doit y avoir des hommes politiques visionnaires, honnêtes et intègres qui aiment leur pays et qui préfèreront la mort à la trahison. Pour les militaires, ceux qui sont entrés dans l’armée parce que c’est là qu’on pouvait grâce au trafic d’influence et au vol qu’ils pouvaient s’enrichir, il faut les remercier. De même, on ne demande à personne d’être homme politique, alors pour ceux qui se battent ou qui se sont battus pour diriger le pays, on n’attend pas d’eux des excuses mais des actions qui permettront d’éclaircir l’horizon du peuple. Nous voulons une armée républicaine à l’image de celle de Modibo Keita, une armée de plus en plus formée, responsable, patriote, compétente, disciplinée, équipée, professionnelle et consciente de sa mission qui n’aura en tête que sa vraie mission : celle de défendre l’intégrité territoriale face à des ennemis aussi bien intérieurs qu’extérieurs. Armée Malienne, vous nous devez ça !!! Hommes politiques maliens, nous vous avons mis là pour ça !!!! Si d’aventure vous en êtes incapables, alors ayez l’honnêteté de nous laisser notre pays, nous nous en chargerons. Réseau de Citoyens Actifs- Mali
Posted on: Tue, 29 Oct 2013 22:37:57 +0000

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