Bruits et chuchotements, mais rien de vraiment concret... Hier - TopicsExpress



          

Bruits et chuchotements, mais rien de vraiment concret... Hier encore, nous discutions avec des entraîneurs et des préparateurs physiques et ceux-ci nous ont exprimé tout leur désarroi professionnel et moral quant au flou qui entoure la date exacte de la reprise du championnat, les reports sauvages, la lassitude des joueurs, la désertion des supporters, les salaires impayés qui s’accumulent, l’absence de terrains, les matches amicaux difficiles à monter et des dizaines d’autres tracas qui font que le football meurt à petit feu sans que personne ne daigne s’en émouvoir. Aujourd’hui, les joueurs ont la hantise de perdre leur boulot, au même titre que les techniciens, les préparateurs physiques et tous ceux qui vivent de football. C’est vrai que le foot c’est un sport mais des milliers de personnes en vivent et on ne peut franchement plus accepter que le secteur soit sinistré par simple décision politique ou administrative qui tombe comme un couperet, sans justification, sans perspective, sans véritable solution durable et faisable à la fois. Les clubs veulent des sous, le ministère des bilans, l’Etat la certitude qu’il n’y aura pas du grabuge, les supporters de revenir au stade et toute l’ambiance de reprendre le cours normal des choses. Nous, journalistes sportifs, nous en avons ras-le-bol de parler et d’écrire sur le mercato, sur les salaires impayés et les rencontres amicales annulées. Certains clubs n’ont pas disputé le moindre match officiel depuis 5 mois et c’est tout le secteur qui est aujourd’hui sinistré. Un statu quo inquiétant Ces deux saisons et demie en enfer auraient pu servir à introduire des restructurations profondes dont nos clubs avaient un besoin urgent. Deux saisons et demie plus tard, la situation est encore plus grave et plus compliquée. Nos clubs sont figés dans une législation amateur qui n’a rien à voir avec la réalité des choses et tout le monde semble se complaire dans ce flou très peu artistique. Mais le drame aujourd’hui, c’est qu’on ne sait plus vraiment qui est responsable du blocage et qui, surtout, est capable de débloquer les choses. Rejouer le 15, le 20 ou plus tard, la belle affaire! Le football a besoin de son public. 22 joueurs ne vont pas fouler la pelouse pour le seul plaisir de jouer ou de plaire à une petite poignée de journalistes. Le public doit revenir, les matches s’enchaîner, les radios crépiter et les télés reprendre leurs débats. Les Tunisiens n’en peuvent plus du discours politique qui tourne au ridicule et, selon, les alarme ou leur apporte du baume au cœur. Puis il y a l’interrogation et l’angoisse du départ du gouvernement actuel, de la démission, des pourparlers pour en former un autre, le risque que Tarek Dhiab ne soit plus là et que le football reste en suspens avec, carrément, le risque d’annuler le championnat et d’aller vers la grande catastrophe. Ce qui n’est pas à écarter par les temps qui courent. C’est que tant que toutes les parties prenantes ne se réuniront pas autour d’une table, signent un accord et le communiquent au grand public, cette reprise tant annoncée restera aux abonnés absents. Encore aujourd’hui, nous nous demandons pourquoi cela n’a pas été fait. Chaque partie se mure dans son silence et évoque ses propres raisons pour ne pas rejouer. Ou alors pour rejouer sous ses propres conditions. Ce que nous savons nous, c’est que si d’ici le 15 septembre, le championnat ne reprendrait pas, il y aura problème. Et très sérieux cette fois-ci! Source: lapresse.tn Yossri
Posted on: Tue, 03 Sep 2013 14:13:57 +0000

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