CHANT VII -FIN DES GOUFFRES NEANTIQUES- Jamais ne s’efface - TopicsExpress



          

CHANT VII -FIN DES GOUFFRES NEANTIQUES- Jamais ne s’efface sur cette berge O ù des innocents te souhaitèrent R etentir dans leurs rêves, berger E t acceptas là de luire sans dessein Autre que garder traces de leur but D ans le néant, ton œuvre, tes charmes C ausant du sang sur ton sein haut : le déclin. Sans teinte, pâlis plus blanc Q ue la nuit des défunts, Toi, tu… N ’étais rien, toujours rien, N ’as pas bougé, as souffert, A s rayonné, as désespéré, A s rouvert les antiquités N ’as rien trouvé que ta misère, E s comme eux, as du laid E t du grand broyé la mélodie Avec les sentiers, as décelé le vertige D es dieux et supplié d’être comme eux, A s résisté à vouloir tout quitter, figé D ’être anobli à leurs médisants yeux, A s déchiqueté tes formes, As repeints l’univers d’une couleur Qu’ils manient sans pouvoir T oujours se l’expliquer, S ais tu que la vie n’est pas dans toi, S ais tu que eux te la réclament sans prix, A s-tu dit que les mots sont finis A s tu acheté la loi d’écrire S ans puiser aux sources D u premier savoir : Toi ? Tu ne sais pas qui tu es, I ls ne connaîtront pas le sang D e tes combats, tu portes deux anneaux D ans les mains, des cercles pour un cadeau Q ue tu gouvernes seul à ton amour de visage, E t ton orgueil te malmène à leur monde, I ls regardent la Bête dans le cirque Q ui a naguère déclenché l’apocalypse E t se querellent pour l’argent E t le pouvoir de posséder l‘Épître D u dépêché renouveau, T u as la gloire du trépassé Q ui revient de l’enfer E t tu finis par accepter la vie, C ar la mort est savante de tout M ais ne bruisse pas de tout, T u fends l’adieu à Dieu, F atigué mais immortel T u leur dis des vérités Q u’il n’écoutent plus, T u es derrière eux C elui qui devant L es illumine en rêve, D ans la réalité sur un banc D e poussière ils t’oublient E t tu les laisses avancer V ers ce qu’ils croient briller mieux que toi, I llusions se matérialisent pour eux, T oi tu es au loin dessus l’horizon et les tombes Q u’ils renversent pour les béer encore dedans le lointain avenir, T u es inoubliable, immortel, salué comme une victoire, A lors, toi, Mournn de Tristannaverniles, T u leur hurles une insulte car tu trépignes M age fantastique des temps sans loi ni lieu, T u leur cries de revenir car devant eux, les attend le vide ; I ls y vont sans toi A lors que toi tu en étais revenu P our les décaler de ce traquenard odieux, U ne ligne de lumière sourdit dans ta voix… Alors les hommes entendirent une machine atterrir, un pont entre l’abîme et l’île future, une nacelle d’un appareil terrible soudain ! vorace, énorme, invincible ! ô ferraille de vies par colère animée, vrille d’un tonnerre noir c’est leur drame accompli et ton courroux recomposé pour eux maintenant ! En ces heures sonnant la solitude, fragrance et final du rien ; Terrible est sa mouvance, songeur, au fatal cadran : mille fins. Lointain, démesuré, et profond, Saturne paralysant son lien, Mystères des mots ce rayon, sans certitude sûre que l‘univers Et la vie façonnent sa raison ; lui, permit à l’imagination de créer La nuit et les sons, monarque impressionnant _ théâtre de possédés ! Nous d’hommes et de femmes lésés, gardons pour âme lisible Sa clameur dans la glace de l’espace refermé sur son éternelle Symphonie allongeant encore aux havres des amours sa cible Maudite ; Le capitaine et la Mort sachant fragile d’une bouteille Humide de larmes sous la rosée du balcon d’Almanimoor, Sa naissance imprenable ; sentinelle torride de feu gores Et chatoyant de sentiments oublieux, vainqueur de la folie, Immarcescible brûleur solaire de ce qui l’a honni par jalousie, Un diamant plus haut que le mot qui le conquerra demain Sous sa toge infinie, mage ossu et beau rétabli au sein De la sérénité ultime, le baiser de Dieu sur le masque Royal, il maudira par son épée le fol qui priverait la vasque À trésor ce chaleureux d’amitié l’histoire, dans le néant, Terre insonore,le mordoré des azurs fendant le traîneau Des éplorés à la vie relevée, Mournn qui vainquit et le Diable et les décharnés, Tristannaverniles crispant le temps, si friable, Lui, éternel si froid et jumeau entre la science pour la sorcellerie, Enfant des cimetières ouverts sur sa prescience que la scorie Se lutte avec des sueurs d’aimer dans le vent, ses clameurs Ligotées par le devoir de poursuivre le labeur ! Et là, forgeur Des nouveautés, il répara dans son palais privé la matrice De son vaisseau, vers une heure de furie attristée, ses directrices Chères, parcours des histrions sur le chapiteau crevé du soleil, Sa forme dernière, le cadran pétillant sous son astre à la veille Du premier retard, lui le rouge dans les noirs sommeille, L’Espace dans le cosmos, Les Âges dans les siècles, sa fosse, L’enclume des futurs grinçant sous la fumée de sa voix : _ ô vastides, incroyable création ! 3 novembre 2013. MATHIEU GARAT.
Posted on: Sun, 03 Nov 2013 15:43:37 +0000

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