Chronique du jour du Sulpice Oscar Gbaguidi Yayi, Reckya …et la - TopicsExpress



          

Chronique du jour du Sulpice Oscar Gbaguidi Yayi, Reckya …et la Constitution ! La belle histoire entre Réckya Madougou et son mentor Boni Yayi se poursuit. Sous la traînée politique et les complicités inavouées, l’attelage tient bruyamment la route. L’ancienne héroïne de « Touche pas à ma Constitution » ne s’embarrasse pas d’éthique pour devenir le personnage insolite de « Touche à ma Constitution ». Pour sauver le roi, Reckya est passée à l’aveu. Arborant ses couleurs de l’apostasie et défiant sa propre logique, la ministre du roi a assumé le reniement des ses valeurs. Le raffut révisionniste produit à la télé témoigne de l’impitoyable métamorphose. L’ex star de l’Ong Elan a définitivement pris la barque politicienne et rame imprudemment sur des vagues. L’entrée en scène de Réckya a pris la forme d’un rendez-vous manqué avec l’histoire. Elle a provoqué quelques secousses avec la proclamation officielle de la bonne foi de Yayi et le rejet de l’évident caractère opportuniste qui vicie la révision de la Constitution. « Il n’y a pas de moment opportun pour une révision constitutionnelle » professe Réckya. C’est sur le pont de l’amnésie que s’est faite la traversée. De la société civile au chenil politique la mue est émouvante surtout que la prosélyte s’empêtre dans les ronces illogiques. Kérékou en fin de mandat avait subi la foudre de la fine fleur Réckya pour « révision opportuniste de la Constitution ». Le péché intentionnel prêté au Général permit alors à l’anti révisionniste de se mettre en vedette. Problème : l’amazone désormais sous la coupe du roi Yayi 1er est garde des sceaux et porte parole du gouvernement. Dans la foulée, le passage engraissant à la microfinance a eu d’impact sur la conscience. Et la promotion sous le régime cauri peut pousser à emboucher la trompette révisionniste comme, dira Jean Nocher, « ces êtres qui ont le privilège de s’affirmer en se niant et de se retrouver en se reniant ». Réckya laboure la fange et semble se complaire dans ce job. Conséquence de ses maladresses, Réckya a, seule, vécu son drame intérieur dans l’exercice du déshonneur à la télé. Avec ses galipettes sur la révision et ce passage de l’anti révisionnisme au révisionnisme sur fond de fleur jetée au roi, elle a fini par s’enliser dans une démonstration bourbeuse. Méconnaissable et en posture affligeante, cette étrange avocate de la révision et de Yayi a malaxé une plaidoirie avilissante. Sa sincérité se trouve ensevelie dans cette volte-face démagogique qui règle l’érosion de sa crédibilité et ruine l’audience héritée de la campagne contre la révision sous Kérékou. Au fait, Réckya Madougou a toujours fait le lit de l’ascension de Yayi et mené le combat pour son épanouissement avec « la conscience aliénée » contre laquelle vitupère Georges Bataille. Yayi fut le grand bénéficiaire de « Touche pas à ma Constitution », la campagne passionnée de la brave femme de l’Ong Elan. Sa Majesté attend les fruits de la gymnastique perverse de la dame reconvertie. En roulant à visage découvert pour le roi, Réckya n’a fait que jeter le masque. Sans pudeur. Et la prostitution de l’intelligence se fait dans le respect du deal politique. Au chevet du roi, la ministre de la cour voit une révision opportune, ravalant ainsi les morceaux opportunistes agités contre Kérékou. L’enjeu de la parole indigne livrée en vrac, la longévité de Yayi sur le trône. Pour réussir le pari, Réckya soulève la poussière et se couvre des cendres de sa notoriété consumée. Quel gâchis ! Que reste-t-il de Réckya après son show révisionniste ? Maintenant qu’elle a porté les haillons de la sinistre reconversion, elle laisse découvrir les tares doctrinales de sa vision de la révision de la Constitution…Il ne lui reste que les résidus de la dignité, écrasée alors par l’opportunisme politique. Visiblement en mission pour le roi, elle a mis sa crédibilité en jeu. Sa longévité au gouvernement dépend du sort de Yayi. C’est l’autre enjeu politique de la symphonie révisionniste jouée par celle qui fut la dame de fer de l’Ong Elan. Il est clair qu’en chaussant les bottes yayistes, la ministre Réckya n’avait pas le choix si elle ambitionne rester dans le ferry de son maître jusqu’à la fin de l’odyssée. Mais le plongeon dans le vide révisionniste lui assure le désastre avec à l’horizon d’intenses regrets. La réponse de la ministre Réckya à la question de la révision de la Constitution révèle le dédoublement monstrueux de celle qui en 2005 a su jouer sur les apparences et les fibres opportunistes pour capitaliser la confiance politique pour Yayi. Elle risque gros en se mettant sur les béquilles. La chute est irréversible. La Constitution ne sauvera plus Yayi. La page sera tournée en 2016 sous la tempête hebdomadaire du très prometteur « Mercredi rouge ». Sulpice Oscar Gbaguidi
Posted on: Thu, 08 Aug 2013 19:04:30 +0000

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