Est-il possible d’obtenir un changement démocratique et pacifique au Gabon C’est l’objet de toutes les supputations et réflexions de , de toutes les stratégies et approches des politiciens, membres de la société civile et autres opposants, tous déterminés( mais manquant de vision) à sortir le Gabon du sommeil et la déliquescence généralisés qui font que ce pays béni de Dieu soit devenu par l’inertie des hommes au pouvoir depuis 46 années, un champ de ruine, un pays dévasté ! Dans un tel chaos, il est-il possible d’obtenir par la voie pacifique le changement ? A mon avis, la réponse est oui ! Oui, parce que tout est possible à un peuple de conquérir sa liberté. Mais, il faut préparer le peuple, construire la conscience de ce dernier, en lui offrant les compétences (politisation du peuple, élévation de son niveau de conscience et d’exigence, de ses capacités d’analyse, de revendication) permettant l’appropriation de la conscience politique. Cela suppose la nécessaire obligation de bâtir une masse critique des hommes et de femmes porteurs de la semence de changement, engagés et déterminés à porter haut les aspirations du peuple à la liberté, à le galvaniser en vue de l’accomplissement du destin national de liberté, objectif ultime pour aboutir à la fin du système criminel actuel. Il faut dans cette perspective travailler les gens en profondeur, influencer les différents réseaux syndicaux, associatifs, ecclésiaux, sociopolitiques. Il faut impacter tout le tissu social. Il est impératif de faire comprendre au peuple toutes conditions sociales confondues, que le bongoisme, ce système ténébreux de sorcellerie, de vampire politique, de corruption est le mal absolu qui gangrène la société dans sa globalité. Il est par conséquent la source et lorigine de toutes les activités criminelles (assassinats, crimes rituels, appauvrissement du plus grand nombre, esclavage, assujettissement, privatisation, gestion familiale, clanique du pays, de confiscation du bien commun par un groupe et de réduction à la misère du plus nombre, détournements massifs et à grande échelle de l’argent du pays. C’est donc ce système de la mort qui paralyse le Gabon, qu’il faut démanteler. Le refus de l’arbitraire et la non violence active pour changer le Gabon doivent être répandus, enseigner et véhiculer, le rapport de force qui fait défaut actuellement peut alors être réalisé, et au bout du compte, le changement comme objectif et finalité. En définitive, le changement au Gabon est possible sans effusion de sang, si nous faisons le choix juste de la conscientisation du peuple à l’appropriation de sa liberté. Nombreux pays dans le monde ont acquis la liberté sans effusion de sang par la seule capacité du peuple à faire face à la dictature. Aujourd’hui, avec le mouvement syndical et la révolte des enseignants, soutenus par les jeunes des lycées et collèges, le chemin vers la liberté est tracé, il faut oser et croire. Il faut passer de la peur à la défiance. Georges MPAGA, acteur de la société civile, engagé pour le salut du Gabon. Défenseur des droits de l’Homme
Posted on: Sun, 24 Nov 2013 10:49:23 +0000
Trending Topics
Recently Viewed Topics
© 2015