Et si… Le rêve au Lucionnaire (suite) To Loose ! oh Toulouse... Hébergé, boulevard Saint Michel, combattant les dragons, terrassant, face à la prison, épluchant les annonces, tentant de déchiffrer les éclairs lumineux envoyés des barreaux d’en face. Le Florida cherchait un serveur, il fournissait le gîte, le couvert, un maigre salaire, en fait de gîte une chambre tout en haut de la vigie. Cabrel chantait « encore et encore »je re-sombrai dans la nuit, toulousaine, côtoyant les tapineuses, les travestis, Cathy c’était un peu évaporée pour un temps. Quelques extras à Pinsaguel pour agrémenter l’ordinaire, une embauche puis au départ de l’attitré, maître d’hôtel. J’avais loué une chambre dans l’estaminet local, la vie bohème, tout y passait, le peu d’argent couvrait la pension et nous courrions. C’est à ce moment-là que Valérie m’a confié Mathieu, un sacré caractère, il avait quoi ? Deux ou trois ans, quatre peut être, jamais eu la notion du temps qui s’entasse, Cathy avait le temps et gardait la nuit, j’avais quitté le restaurant pour rentrer dans la danse, Cathy m’y a suivit, elle plateaux, cocktails, glaçons, plonge, verres, moi, tango, paso, samba, charleston, rock, slows, chanson française, des airs, avons-nous vécu la même histoire ? Le balai incessant des serveurs entre les guéridons, déridés, où les jeunes retraités venaient chercher jeunesse, envole moi ! Souvenirs enjôleurs de leurs divins passés. Mathieu était là avec nous dans un coin à lui il dormait tel une mascotte à l’abri de la multitude trépidante. Valérie faisait sa saison à Gourette, celle-ci finie, elle voulut le récupérer, peut-être est-ce le mot qui m’a bloqué, incongru ! J’ai refusé, claquant le combiné téléphonique, on ne change pas le monde. -Éric il faut que je vous parle… C’était le père Elian de son nom d’emprunt, organisateur, organiste en chef d’orchestre, présentateur des nuits « Pinsagueloises », Dieu de l’établissement adepte de l’Agora. -Voilà les Francs-Maçons m’ont contacté, si vous ne rendez pas Mathieu, je ne pourrai pas vous garder. Le coup venait de Golfech un Banquier irradié. -…Mais… -Pas de mais, je ne peux pas me permettre de perdre la clientèle Maçonnique, sans eux le « Gipsys Paradise » s’écroule… En fait les Maçons, les Juifs, la Mafia, les Crs étaient les quatre pierres angulaires de la pyramide d’Elian et Yvette qu’un seul de ses pieds vienne à manquer et l’ancienne pommeraie s’effondrait. Le lundi suivant nos ramenions Mathieu à Gourette le brouillard était si épais qu’il a fallu que je marche devant l’Austin pour trouver le chemin de la crêperie. Quelques mois plus tard le sort de Pinsaguel était scellé, rupture, serrant les poings, fini la ville et ses mirages retour à la complexité des pays et des gens entortillés dans leurs mémoires ancestrales. Nouveau domicile près de la lande du bouc, le Comminges, à Balesta demain s’ouvrait…
Posted on: Wed, 17 Jul 2013 04:20:43 +0000
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