Et si… Le rêve au Lucionnaire(suite) Tour-Noyant. Déroutant - TopicsExpress



          

Et si… Le rêve au Lucionnaire(suite) Tour-Noyant. Déroutant l’Angle-Terre, tout est inversé pour un français, même le temps des trajets s’allonge si l’on ne songe pas que les panneaux annoncent des miles et non des kilomètres, l’étalon est obsolète, il faut tout corriger sans cesse. Arrivé à Barnstaple Martyn et Valérie, leurs sourire, leurs yeux bleus, un plaisir frissonnant. Je leur conte mon aventure n’omettant aucun détail du « Help me » à leur aide. Demain ils iront voir un ami policier. Le surlendemain trois membres du MI5 dont une charmante brune aux yeux clairs je re-conte mon histoire, quelques questions, puis au-revoir. Quelques jours plus tard j’apprends par Valérie qui le tient de son ami cops. Que Bob ne se prénomme pas Robert, qu’il est bien Irlandais mais affilié à l’Ira et recherché par Interpol pour détournement de fonds… Vacances anglaises, des enregistrements musicaux de fou, Nothingham le repère de Robin, les plages du Dévonshire, la gélatine et le pudding. Je rencontre l’ami Brasseur, il faut que je revoie ma copie il existe à l’époque une taxe d’une livre par bouteille de vin mon projet prend du plomb dans l’aile. Le retour en France se fera par Ferry Southampton, la manche, bientôt Caen, la patrie. Demi-journée de retard au départ, j’apprends en soudoyant le barman du Ferry que j’ai pris d’abordage que la majorité des rafiots similaires fait du cabotinage le long des côtes françaises pour rejoindre Gibraltar afin d’acheminer les troupes qui se rendent sur le front Irakien. Je fais la manche. Caen un coup de fil à Michèle pour donner l’heure d’arrivée en gare de Lannemezan et la rengaine des traverses qui rythme le temps qui passe. Presque Angoulème, arrêt au milieu de nulle part un train passe, nous croise on quitte la voie pour emprunter autre on change encore de voie, un autre train nous croise et ceci pendant deux heures… Changement Bordeaux St Jean la gare ressemble à la prise de la Bastille, un aspro effervescent, tout le monde hurle, court, invective, les correspondances sont déjà parties, mon ticket avec réservation obligatoire en wagon non-fumeur équipé de cendriers, restons calme, mon billet serré dans la main je le tiens au fond de ma poche. Arrivée prévue à 18h finalisée en jonglant à 23 heures je ne suis pas allé jusqu’à Lannemezan évitant deux heures d’attente supplémentaires Michèle est venue me chercher à Tarbes. La SNCF à la vas que j’te pousse. Un billet surpayé pour du n’importe quoi. De Charybde en Scylla, c’est la vibration qui tornade, détruit en soufflant sur toutes les bougies, la situation s’obscurcit, irréelle, comme un cauchemar impossible de violence, dans ces instant où le présent s’affirme la vigilance ne doit laisser aucune place à la dérive du non-sens c’est l’instinct de survie qui se doit prévaloir. Depuis quelques temps j’avais repris la bible, acheté un Christ sans croix suspendu à la chaîne comme un funambule ayant perdu son équilibre. Castex m’avait surnommé l’équilibriste, le laitier avait bon sens. Il me fallait solder les comptes. Pourquoi ma mère m’avait-elle offert cette photo d’un dessin sanguine représentant un glaive planté en terre ? Étais ce Lancelot, Vercingétorix, Alésia, Waterloo ? Tout regarder, interpréter se complaire dans l’œil du cyclone, estimer la trajectoire et la suivre sur le fil de la lame pour conserver ce calme précaire ou accepter la volonté divine.
Posted on: Tue, 23 Jul 2013 03:03:22 +0000

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