Hommage à notre Olivier, Parmi toutes les qualités d’Olivier, il y en a une que tout le monde lui reconnaissait c’est cet extraordinaire don de conteur d’histoire. Il n’avait pas son pareil pour nous faire partager l’émotion d’une scène, le suspens d’une situation, le comique d’une anecdote. On a tous en tête cette image d’un Olivier heureux et plein de vie au centre d’un public conquis et emporté par son énergie, sa générosité, son humour, son rire communicatif. Alors pour cet hommage je vais essayer de faire honneur au magnifique « story teller » qu’il était. Je vais vous raconter en quelques mots combien nous l’aimions, combien il comptait, combien il aura marqué chacun d’entre nous, et combien il va nous manquer. Olivier était très sensible et très attentif aux signes, à ce qui dépasse un peu les frontières du connu. La dernière fois que je lui ai parlé nous avons évoqué entre deux éclats de rire bien sûr, la maison dans laquelle j’ai emménagé. Et petit signe de l’histoire, dans laquelle j’ai emménagé Samedi dernier. Je lui disais notamment que dans cette maison je ne pourrais pas m’empêcher de penser à lui, tous les jours. Et ceci parce qu’au milieu de notre jardin et visible de toutes les pièces de celle-ci, dominant, imposant, majestueux, généreux, trône un immense arbre centenaire, un Olivier. Comme lui, je lui disais que cet arbre allait faire partie de ma vie et de celle de ma famille, qu’Il nous protègera de ces branches larges et qu’on y passerait bientôt, ensemble, à son ombre, de longs et délicieux moments en famille et entre amis. A l’image de cet arbre, Olivier était pour nous tous un vrai pilier. Robuste, massif, généreux, quelqu’un sur qui on peut compter, s’appuyer et ceci à n’importe quel moment du jour et de la nuit. Son amitié et son amour il les donnait, comme dans tout ce qu’il faisait d’ailleurs, sans retenue sans réserve, avec un engagement qui forçait le respect. Mais derrière cette force, cette bonne humeur, cette joie de vivre, il y avait aussi de nombreuses fêlures, une immense fragilité, une sensibilité à fleur de peau. Il était finalement aussi fragile à l’intérieur qu’il était fort en apparence. Olivier était un colosse aux pieds d’argile. Il avait cet immense besoin d’être aimé, rassuré, guidé, encouragé par ses proches. J’ai connu Olivier alors que nous étions enfants et du haut de cette longue histoire d’amitié, je peux apprécier aujourd’hui, comme beaucoup d’entre nous ici, combien il peut et doit être fier de son parcours, de ce qu’il a traversé, de ce qu’il a réalisé, de ce qu’il nous laisse. il aura su notamment construire avec beaucoup de persévérance, en s’accrochant tous les jours, un magnifique rêve professionnel que nous partagions et que nous évoquions souvent. Se réaliser professionnellement était important pour lui. Comme un revanche, il avait quelque chose à se et à nous prouver. Et c’est de la plus belle manière qu’il y est arrivé, en se battant pour bâtir le succès qu’on lui connait. Cette histoire-là aura aussi été pour lui l’occasion d’écrire avec vous Gérard, Françoise, Isabelle et Yann, ses parents dont il était si fier et avec toi Estelle, une très belle page de l’histoire familiale. Mais au-delà de tout le reste et des amitiés magnifiques qu’il aura su tisser, il aura surtout su construire une très belle famille avec de superbes et attachants petits bouts et une compagne et maman compréhensive, aimante et tellement dévouée. Nous voulions te dire Olivier mais d’abord à vous Estelle, Solène et Gautier, qu’au nom de tout ce qu’il était et de tout ce qu’il nous a donné, que vous pouvez et pourrez indéfiniment compter sur nous. Que nous ne serons jamais très loin pour vous accompagner dans ces moments difficiles. Que nous serons là aussi, si vous en ressentez le besoin, quand viendra le moment d’évoquer sa mémoire, ou que dans votre parcours de vie, vous aurez besoin de chercher de l’inspiration dans ce que votre papa, votre compagnon, aurait pu vous transmettre. Il y a maintenant un grand vide, il est parti. C’est à nous de le combler par tous nos souvenirs, ces centaines d’anecdotes, de photos, de vidéos, de fous rires, qui ont tellement comptés. C’est à travers tout cela qu’il va falloir maintenant puiser la force d’accepter son départ et que l’on va ensemble perpétuer et cultiver le souvenir de ce sacré bonhomme que tu étais. Alors mon ami, on voulait te dire que comme cet arbre dans mon jardin, tu seras, pour tous ceux qui ont eu la chance de croiser ta route, plus que centenaire dans nos cœurs. Là où tu es, repose en paix mon frère… Eric Verdevoy
Posted on: Fri, 09 Aug 2013 09:54:26 +0000
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