LES FONCTIONNAIRES DU PRIVE Pour faire des économies, en deux - TopicsExpress



          

LES FONCTIONNAIRES DU PRIVE Pour faire des économies, en deux décennies on a supprimé des dizaines de milliers de fonctionnaires : l’Etat a-t-il fait des économies ? Non, au contraire, car comme il y aura moins de fonctionnaires, il faudra externaliser le travail, via des entreprises privées, à un coût supérieur, car il faut bien rémunérer les actionnaires ! Au final on finance donc des sociétés privées avec de l’argent public. Le développement des contrats PPP (Partenariat Public Privé) est un autre aspect du financement détourné des entreprises privées ; des entreprises du bâtiment par exemple font un tiers de leurs bénéfices grâce à ce système alors que ce type de contrat ne représente que 15% de leur activité ! La soupe est bonne, d’autant plus que les malfaçons sont nombreuses et reste à la charge de l’état, donc de nous ! Et que ce soit dans l’éducation, la santé, ou les transports, la fonction publique fait travailler de nombreuses entreprises privées. Combien d’entreprises privées travaillent pour le secteur public ? Combien de milliards les marchés publics représentent ? Ces services privés sont-ils vendus à leur juste coût ? Quelle est la part distribuée aux actionnaires ? Quelle est la qualité du service fourni ? Pourquoi les capitalistes se plaignent-ils ? Parce que cette plus-value du travail réalisé par des fonctionnaires appartenant de droit à la collectivité est un cruel manque à gagner pour eux qui ont coutume d’avoir le beurre et l’argent du beurre. La vente totale ou partielle des entreprises publiques, l’externalisation par le recours massif à la sous-traitance (informatique, maintenance, nettoyage, restauration …), le démantèlement et la vente des filiales les plus rentables, le bradage des terrains et des logements de l’Etat … avec de gros profits en vue pour les repreneurs, l’Etat coupe ses sources de revenus et explique après que les caisses sont vides ! Ce qui favorise la croissance à long terme c’est de développer des services publics de qualité. Mille fonctionnaires injecteront davantage d’argent dans «la machine» qu’un milliardaire ! Et le boulanger, le restaurateur, l’épicier, ou les propriétaires fonciers, les artisans, les garagistes et tous ceux qui ont pour clients des fonctionnaires, ne s’en plaignent pas et les préfèrent aux chômeurs, non ? Pour le secteur privé, un secteur public fort est une source de croissance. Depuis 20 ans les «charges», pardon les cotisations, et l’impôt sur les entreprises ont continuellement baissé pour permettre soit disant d’augmenter la compétitivité et de créer des emplois. Échec sur toute la ligne : le chômage a explosé et les seules rémunérations qui ont augmenté sont celles des grands patrons qui se comptent en millions d’euros. On nous a fait croire que les services publics sont un frein à la croissance, et que si les riches devenaient plus riches, leurs dépenses relanceraient l’économie. Ce qui est faux, pour une raison toute simple, c’est que le taux d’épargne s’élève avec le revenu. Ils investissent principalement dans leur capital financier, en demandant des rendements de plus en plus élevés. Cela entraine les baisses de salaires, des licenciements et des délocalisations. La seule chose que l’on favorise c’est la fuite de capitaux vers les paradis fiscaux. Ce qui coûte le plus cher à une nation, ce sont les riches, et nous n’avons plus les moyens de les entretenir Pour les capitalistes, l’Etat ne doit être qu’une courroie de transmission entre les finances publiques et les intérêts privés. La fin de la fonction publique ne favorisera que ceux qui ont de l’argent, beaucoup d’argent, énormément d’argent, eux seuls seront gagnants, tous les autres seront perdants ! Dommage pour ceux qui pensent que s’il y avait moins de fonctionnaires, ils paieraient moins d’impôts. Ils payeront autant avec le service en moins ! Chacun a déjà vu dans les médias ou entendu dans les conversations, des histoires à propos de ces fonctionnaires, planqués, paresseux et bien payés. Et ces « mauvais fonctionnaires », qui ne représentent qu’une infime partie, servent de prétexte aux imbéciles ou aux crapules pour stigmatiser les millions de travailleurs de la fonction publique qui font correctement leur boulot, et dont le seul tort est de le faire pour le bien de la communauté nationale et non pas pour des personnes pleines aux as. Bref, pour ceux qui ne supportent pas qu’un investissement, à plus forte raison public, ne rapporte pas des profits juteux. Croyez-vous que les fonctionnaires ne produisent rien ? Comment expliquez-vous alors qu’on privatise pour le plus grand bonheur des capitalistes ? Les travailleurs d’un service public seraient donc inutiles, mais si ce service devient privé, alors ils le deviennent ? Par quelle magie ? Ne confondriez-vous pas création de richesses et création de profits ! Si les enseignants, les policiers ou les infirmières ne produisent pas, sont-ils inutiles ? Lorsque tout sera privatisé, nous serons privés de tout ! C’est une insulte à l’intelligence que de taper sur les fonctionnaires quand le secteur privé est incapable de créer des emplois en nombre suffisant ! Les taux de chômage dans les pays capitalistes sont de véritables scandales qui justifieraient qu’on remise le capitalisme au rang des idéologies aberrantes. Il y aurait, parait-il, plus de fonctionnaires que nécessaire, d’après qui ? Les longueurs d’attente dans les différents services (hôpitaux, Poste etc ) prouvent le contraire. Et je suis persuadé que les épiciers, les propriétaires fonciers, les artisans, les garagistes et tous ceux qui les ont sont heureux de les avoir pour clients, et les préfèrent aux chômeurs, non ? Pour le secteur privé, un secteur public fort est une source de croissance. Cette haine des fonctionnaires qui relève d’une forme de racisme, est un travail de sape permanent par ceux qui ont entrepris de détruire les services publics ! En France, depuis 30 ans cela se fait sous nos yeux, par les différents gouvernements, et avec la bénédiction aussi discrète qu’hypocrite du FN. Ce parti qui se présente comme nationaliste, est en réalité, l’allié objectif de ces casseurs de nations ! Vivriez-vous mieux dans un pays où les services publics sont quasi inexistants ? Tentez de faire l’expérience, et allez vivre dans un pays qui corresponde à ces critères, il en existe un certain nombre en Afrique ou en Amérique Centrale, il est à parier que vous reviendrez rapidement ! Ce déni est tel que l’on trouve normal de faire la queue dans les grandes surfaces alors que de nombreuses caisses sont fermées, mais pas à la poste. On excuse un retard de livraison d’une société privée, mais si un train arrive avec 5 minutes de retards sur un trajet de 800km, c’est un scandale ! L’on pianote parfois 10 mn sur un téléphone pour se connecter à un serveur vocal d’une assurance, mais l’on trouve inadmissible de ne pas avoir immédiatement au bout du fil un service public. Réfléchissons ! En définitive, ces milliers de fonctionnaires nous coûtent moins cher que les emplois de conforts attribués aux amis de nos politiciens. L’on nous dit également que 50 000 fonctionnaires, c’est 700 millions d’euros par an : oh mon dieu où allons-nous trouvez cet argent ? Et bien par exemple, juste les 3 milliards accordés aux restaurateurs, c’est plus de 200 000 emplois dans la fonction publique, tout est question de choix politique. L’argent est là, il suffit de l’utiliser à bon escient ! Comme vous le savez, Laurence Parisot, la grande pourfendeuse des dépenses publiques vient de rejoindre le Conseil Economique Social et Environnemental où elle touchera 3786,76 euros mensuels issus du budget de l’Etat. On pourra s’étonner que notre amie Laurence qui déclarait, il y a encore peu : « Nous avons besoin de faire des économies. La France est addicte à la dépense publique et il faut qu’on sorte de cette logique-là » ne fustige pas le coût exorbitant d’une institution dont l’utilité reste à prouver, et qui a un budget de près de 40 millions d’euros ! Elle y retrouvera plusieurs membres du Medef qui siègent déjà dans le groupe des entreprises dont Benoît Roger-Vasselin, l’actuel Président de la Commission Relations du Travail, Emploi et Formation de l’organisation patronale. Gattaz, un de ses prédécesseurs au MEDEF qui s’appelait alors le CNPF (Conseil National des Pleurnichards Français) fait partie des récipiendaires de la Légion d’Honneur qui est désormais donnée « à n’importe qui ! ». Il faut supprimer tous ces pseudos commissions, ces groupes et leurs chargés de mission, les rapporteurs de n’importe quoi, qui n’existent souvent que pour recycler d’anciens grands patrons, des politiques n’ayant pas été réélus et tout un système de copinage. « La vie, la santé, l’amour sont précaires, pourquoi le travail échapperait-il à cette loi ? » disait entre autre cette grande philosophe à la tête du MEDEF. La précarité ne concerne bien sûr que les manants. Les belles gens, elles, sont génétiquement pérennes et indispensables à la nation, tout en gardant bien sûr des rémunérations annexes et leurs jetons de présence des conseils d’administration de diverses sociétés du CAC 40. Les trois à quatre milles euros qu’ils perçoivent d’argent public ne représentent pas grand-chose pour eux, alors qu’ils feraient le bonheur de millions de français… Madame parisot, il faudra, un jour, que vous m’expliquiez pourquoi vous êtes totalement « contre l’Etat » mais que vous sollicitez, enfin le MEDEF, des millions de subventions par an. Et oui, l’Etat providence que Laurence Parisot et le Medef rêvent de démanteler à parfois de bons côtés… car en fait ce qui gêne ces gens, ce n’est pas tant que l’Etat soit en déficit ou dépense de l’argent dans l’éducation, la santé, pour embaucher dans la fonction publique ou aider les plus défavorisés, non, ce qu’ils ne supportent pas c’est que d’autres qu’eux profitent de cet argent. Pensent-ils vraiment qu’ils sont meilleurs que les autres et qu’ils le méritent ? Ne se rendent–-ils pas compte que sans la puissance publique, ils ne sont rien ? Depuis les infrastructures, route, énergie, assainissement, en passant par la formation de leur personnel et sans oublier les juteux marchés publics, tout ce qu’ils ont, ils nous le doivent directement ou indirectement. Non contents de vouloir de plus en plus d’argent sous forme de subventions, ils demandent constamment des réductions d’impôts ou de cotisations, pour être compétitif et stopper le chômage, parait-il ! Alors que cette politique n’a pas réduit le chômage, mais l’a au contraire augmenté. Quant à la compétitivité, elle est sérieusement plombée par les rémunérations et les dividendes qu’ils se distribuent allégrement ! Si eux ont besoin de nous, nous, nous n’avons pas besoin d’eux, ils ne servent à rien, ne créent rien, ne produisent rien, ils vivent seulement du fruit de notre travail. Il est grand temps de les mettre à la porte et de réquisitionner ce qu’ils nous ont pris. Ces riches peuvent partir ou ils veulent, mais avant, il leur faut rendre ce qu’ils nous ont volé !
Posted on: Sun, 08 Sep 2013 08:28:10 +0000

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