Le grave problème de la surpopulation mondiale « Notre monde - TopicsExpress



          

Le grave problème de la surpopulation mondiale « Notre monde est menacé par une crise dont lampleur semble échapper à ceux qui ont le pouvoir de prendre de grandes décisions pour le bien ou pour le mal. La puissance déchaînée de lhomme a tout changé, sauf nos modes de pensées, et nous glissons vers une catastrophe sans précédent. Une nouvelle façon de penser est essentielle si lhumanité veut vivre. Détourner cette menace est le problème le plus urgent de notre temps. » Albert Einstein Extrait de : Population et Sociétés N° 394 Octobre 2003 L’évolution du nombre des hommes par Noel Biraben L’urgence de réduire la population mondiale pour faire face à l’inévitable ! Il apparaît de plus en plus clairement que la viabilité de la civilisation à long terme nécessitera non seulement une stabilisation du nombre d’êtres humains, comme on l’a estimé, sur les 50 prochaines années, mais également une réduction colossale à la fois de la population et de la consommation. La tension grandissante entre deux tendances apparemment irréconciliables est devenue de plus en plus visible ces cinquante dernières années. D’un côté, les projections démographiques modérées à conservatrices indiquent que le nombre d’habitants sur la planète atteindra, presque avec certitude, 9 milliards, peut-être plus, d’ici le milieu du XXIe siècle. De l’autre, des estimations scientifiques prudentes et de plus en plus fiables laissent entendre que la capacité de charge de la terre à long terme, à un niveau de vie qui pourrait être défini comme allant de «adéquat» à «modérément confortable», selon les standards des pays développés, pourrait ne pas dépasser deux ou trois milliards. Cela pourrait être considérablement moins, particulièrement si le style de vie de référence (niveau de consommation) auquel les gens aspirent se rapproche de celui des Etats-Unis. En réaction à ce «dilemme malthusien» des temps modernes, il est grand temps de penser sérieusement au futur à moyen terme et d’envisager des alternatives qui vont plus loin que le simple ralentissement ou l’arrêt de la croissance démographique mondiale. L’espèce humaine doit développer, et rapidement mettre en application, des programmes bien conçus, clairement articulés, flexibles, équitables et coordonnés au niveau international, pour réduire la population humaine de façon significative sur les deux prochains siècles ou plus. Cet effort demandera probablement une réduction de la population mondiale d’au moins deux tiers à trois quarts, des 9 à 10 milliards d’individus prévus pour la seconde moitié du XXIème siècle à une «population optimale» future (à partir du XXIIIe siècle) ne dépassant pas les 2 à 3 milliards. Visiblement, un changement démographique de cette amplitude nécessitera une réorientation majeure de la pensée, des valeurs, des attentes et des modes de vie de l’humanité. Il n’y a pas de garanties quant au succès d’un tel programme. Mais si l’humanité échoue dans sa tentative, la nature imposera certainement une réalité encore plus dure. Cette question, sur laquelle le Dalaï-Lama s’était déjà exprimé, a été également abordée dans le récent colloque «Spiritualité et environnement» qui s’est tenu à l’Institut Karma Ling, en Savoie. Bien que la nécessité de réduire la population puisse prêter à controverse, elle peut être testée scientifiquement. Cette hypothèse peut être réfutée si on peut clairement montrer que les estimations actuelles de la population mondiale sur les prochaines centaines d’années n’excèderont pas les projections de plus en plus fiables des capacités terrestres maximales présentes et futures. Elle sera par contre confirmée si la taille de la population mondiale future continue de dépasser cette capacité maximale d’une marge importante. Et même si les estimations de capacité optimale de 2 ou 3 milliards se révèlent inexacte, disons d’un facteur de deux, il faudra quand même, pour arriver à une population maximale de 4 à 6 milliards, une réduction substantielle par rapport à la projection de 9 milliards ou plus pour le milieu du siècle. Il est clair que les affirmations selon lesquelles la Terre pourrait être capable de supporter une population de 10, 15 ou même 20 milliards d’individus pour une durée indéterminée et à un niveau de vie supérieur au niveau actuel sont non seulement terriblement trompeuses mais aussi presque certainement fausses. En dépit de notre dépendance actuelle à une croissance économique continue et ininterrompue, l’humanité doit reconnaître que la capacité maximale de la Terre à des limites physiques, biologiques et écologiques finies. Et si l’on en juge par les inquiétudes grandissantes sur le maintient de la qualité, de la stabilité et/ou de la durabilité de l’atmosphère, de l’eau, des forêts, des terres agricoles, des zones de pêche et de bien d’autres choses encore sur la planète, il y a peu de doutes quant au fait que beaucoup de ces limites seront bientôt atteintes, si elles n’ont pas déjà été dépassées. Dans la mesure où les dégâts causés par une reproduction humaine excessive et la surconsommation, dont les effets s’amplifient mutuellement, pourraient provoquer une pénurie irréversible de certaines ressources, et puisqu‚il n’y a qu’une planète pour se livrer à cette expérience, il serait préférable pour notre espèce de choisir la prudence, adoptant à chaque fois que cela est possible une attitude réfléchie et responsable. Quelles preuves avons-nous que la Terre puisse supporter, sans dégâts irréparables, encore deux siècles ou plus de présence humaine, pendant lesquels la population mondiale et la consommation par tête excéderont toujours davantage sa capacité limite optimale (durable) ? Est-il naïf d’espérer que lorsqu’un nombre important de chercheurs préoccupés commenceront à considérer sérieusement cette réduction, il deviendra plus facile pour les scientifiques, les écologistes, les politiciens, les économistes, les moralistes et les autres citoyens du monde inquiets de parler ouvertement du besoin critique pour l’humanité d’une stabilisation et d’une réduction de la population ? Ils devraient au moins ne pas avoir le sentiment de commettre un suicide politique, professionnel ou moral en abordant ces problèmes. Le temps est de plus en plus précieux, et notre marge de manœuvre pour prendre des mesures efficaces pourrait se réduire rapidement - en admettant qu’il ne soit pas trop tard. Réguler la population humaine, et faire face aux nombreux problèmes qui seront engendrés par son inévitable rétrécissement, devrait être une priorité du dilemme moderne, et en tant que telle, elle devrait être traitée beaucoup plus sérieusement et rapidement qu’elle ne l’a été jusqu’à présent. Il y a plus d’un demi-siècle, à l’aube de l’ère nucléaire, Albert Einstein avait suggéré que nous aurions besoin d’une nouvelle façon de penser pour que l’humanité survive. Même si l’explosion de la population n’est pas aussi brusque et spectaculaire qu’une explosion nucléaire, ses conséquences finales pourraient être tout aussi réelles (et tout aussi dévastatrices) que le scénario d’hiver nucléaire envisagé au début des années 1980. Une réduction à grande échelle de la population mondiale sur les deux ou trois siècles prochains apparaît inévitable. Le problème majeur semble être de savoir si ce processus s’accomplira sous un contrôle humain conscient et (espérons-le) de manière relativement bénigne, ou si cela s’avérera être imprévisible, chaotique et (peut-être) catastrophique. Nous devons commencer à penser différemment à ce problème mondial d’une importance capitale, pour que les inquiétudes prescientes et légitimes d’Einstein sur la survie de l’espèce humaine et de la civilisation au XXIe siècle, et d’après, soient abordées aussi rapidement, pleinement et humainement que possible. J.Kenneth Smail traduit de World Watch Kenneth Smail Ken Smail est professeur au département d’anthropologie du Kenyon College, et l’auteur de plusieurs articles et essais sur la population parus dans Population and Environment, Politics and the Life Sciences, et d’autres journaux. Dansereau Pierre Les aménités de la ville, par Pierre Dansereau Né à Outremont en 1911, bachelier en sciences agricoles en 1936, puis docteur en sciences de lUniversité de Genève en 1939, Pierre Dansereau vient travailler avec le frère Marie-Victorin au Jardin botanique de 1939 à 1942. De 1943 à 1950, il a dirigé le Service de biogéographie du Québec à lUniversité de Montréal. De 1950 à 1955, il a enseigné la botanique à lUniversité du Michigan, à Ann Arbor. Entre 1955 et 1961, il a été doyen de la Faculté des sciences et directeur de lInstitut botanique de lUniversité de Montréal. En 1961, il retourne aux États-Unis où il est assistant-directeur au New York Botanical Garden et professeur de botanique et de géographie à lUniversité Columbia. En 1968, lannée de son retour définitif au Québec, il enseigne lécologie à lUniversité de Montréal à lInstitut durbanisme. En 1971, il passe à lUniversité du Québec, puis à lUniversité du Québec à Montréal où il enseigne et dirige des recherches en écologie. En 1976, il y est nommé professeur émérite et il demeure depuis lors très actif dans la recherche et dans lenseignement. Il est à préparer un ouvrage de synthèse sur «Limpact écologique, la gamme des habitats et la réponse des organismes», qui fait appel aux sciences humaines autant quaux sciences de la nature. Il est toujours impliqué dans des colloques internationaux et dans des missions de consultation, particulièrement en Amérique latine. Son apport à la science qui sétend sur plus de cinquante ans a été souligné par de nombreux prix et bourses. En 1968-69, il devient vice-président de lEcological Society of America et membre du Conseil des sciences du Canada. En 1969, il est nommé Compagnon de lOrdre du Canada. En 1983, le gouvernement du Québec lui décernait le prix Marie-Victorin et en 1985, il remportait le prix Izaak-Walton-Killam. Il est probablement le seul et unique Québécois dont le nom figure dans lEncyclopaedia Britannica à titre de pionnier de lécologie à léchelle mondiale. On lui a décerné pas moins de douze doctorats honorifiques. En 1989, le prix dExcellence dEnvironnement Canada lui a été remis par le gouvernement canadien. Monsieur Dansereau a été membre du Conseil de lOrdre national du Québec de 1985 à 1991 et il en a assuré la présidence de 1987 à 1989. Biographie Disciple de Marie-Victorin, comme René Pomerleau et Jacques Rousseau, Pierre Dansereau sest dabord consacré à la biogéographie. Le mot même de biogéographie, discipline à laquelle Marie-Victorin regretta de ne pouvoir consacrer plus de temps, suggère lidée dun lien très étroit entre les trois grands règnes: le règne minéral, le règne végétal, le règne animal. Marie-Victorin aimait situer les petites fleurs sauvages dans ce vaste ensemble de rochers, de lacs, de forêts, de serres, dont les éléments lui paraissaient indissociables. La biogéographie et lécologie Voici un extrait dun article de Pierre Dansereau dans lEncyclopédie Universalis. «La biogéographie embrasse tous les aspects de ladaptation des êtres vivants à leur milieu. Elle doit considérer tour à tour leur origine, leurs migrations et leurs associations, ou biocénoses. Lissue des conflits entre lhérédité et le milieu ne devient compréhensible quen intégrant la génétique des populations dans le contexte des milieux naturels. Un tel propos réclame une synthèse, qui se veut toujours actuelle, des données de la géologie, de la géomorphologie et de la météorologie, dune part, de la taxonomie, de la génétique et de la physiologie, dautre part. Cest la tâche de lécologie. Lautécologie tente de dégager un être vivant de son milieu pour mieux léprouver et lanalyser tout en faisant, de façon indépendante, des mesures sur le milieu lui-même. Les ressorts les plus fondamentaux de ladaptation pourront ainsi être appréciés, mais cela laissera dans lombre laspect sociologique. La synécologie, quant à elle, donnera une description satisfaisante des biocénoses et de leur substratum. Lobjet de linvestigation ne sera plus lindividu, ni lespèce, ni même la population, mais lécosystème, cest-à-dire lensemble des populations vivantes et la matrice non vivante dans laquelle elles puisent leur subsistance. Enfin, la dynécologie évalue et mesure le potentiel de changement et dinteraction mutuelle des unités écologiques (populations, communautés, écosystèmes), et les situe dans la dynamique du paysage». Pierre Dansereau sengagea dans cette voie qui convenait parfaitement à ses intérêts profonds. Ce choix comportait certains risques. A partir de 1950, les écologistes qui étaient et qui sont encore les généralistes de la biologie, furent rélégués au enième plan par les spécialistes de la biologie moléculaire. Comment tel ou tel acide aminé sassocie-t-il à tel ou tel autre pour former une protéine? Entre 1950 et 1970, une question de ce genre paraissait infiniment plus importante quune autre comme celle-ci: comment éviter que la pollution de la mer ne détruise les microorganismes qui, depuis des centaines de millions dannées, maintiennent le niveau doxygène constant dans latmosphère? Or, non seulement Pierre Dansereau était-il porté par la pente naturelle de son esprit vers des questions de ce genre, mais encore, il lui a longtemps paru absurde dexclure lhomme et sa dimension spirituelle des vastes ensembles dont il étudiait les interactions. Un tel généraliste devait paraître suspect à bien des biologistes, résolus a réduire leur objet, la vie, à son aspect quantifiable et manipulable. Cétait lépoque où, se faisant un point dhonneur dinverser la célèbre pensée de Dubos, lon pensait localement et lon agissait globalement: y a-t-il des actions plus globales que celles de la bombe à hydrogène, des pluies acides ou des atteintes diverses aux grands équilibres? La pensée par contre était si locale que nul ne songeait à prendre lensemble de la planète et lhomme en considération. Penser globalement, agir localement. Selon Pierre Dansereau, ce qui a ouvert lère écologique aux États-Unis vers le milieu de la décennie 1960, ce fut une émission de télévision où René Dubos expliqua «que dans ses efforts pour limiter les méfaits des émanations corrosives, lindustrie automobile dépensait plus dargent dans la recherche de techniques pour améliorer lémail des carrosseries que pour protéger les poumons humains». Pierre Dansereau fait aussi état du programme biologique international, lancé après la deuxième guerre mondiale auquel le Canada et de nombreux autres pays riches contribuèrent généreusement. Dans ce programme, on étudiait les ressources naturelles vivantes sans tenir compte de leur rapport à lhomme. Au début de la décennie 1960 le programme Man and the biosphere fut lancé. Il eut beaucoup moins de succès que le précédent. Lhomme était de trop. On comprend limportance que pouvait avoir la pensée globale dans ce contexte. Sans elle, linconscience dans laction sur la nature aurait duré 10 ou 20 ans de plus, ce qui aurait peut-être suffi à faire disparaître tout espoir de renverser certains processus catastrophiques. Quelle conception Pierre Dansereau se fait-il de la vie? La pensée de Teilhard de Chardin à laquelle Marie-Victorin lavait initié semble avoir été lun des fils conducteurs de sa réflexion sur ce sujet. En 1957, il a prononcé à lUniversité Fordham de New-York, une conférence sur Teilhard dans laquelle il ne cacha pas son admiration pour le célèbre jésuite, à la fois savant, philosophe, théologien et poète, qui était persuadé que lesprit imprègne la vie et en dirige de lintérieur lévolution, depuis le point alpha où tout était chaos au point omega où tout sera caractérisé par lordre et la complexité. Pierre Dansereau est toutefois demeuré très discret sur ses sources teilhardiennes dinspiration. Il nignorait pas quune telle philosophie, outre quelle ne peut rendre compte du mal et des échecs, exclut totalement une catastrophe finale que lécologie fait apparaître comme possible, sinon comme probable. Parfois même sa conception de la nature et de la vie semble être celle dun darwiniste orthodoxe: «Les fameux équilibres naturels que certains savants puristes voudraient nous imposer comme modèle résultent du libre jeu delhérédité et du milieu. Au cours dinnombrables siècles, lérablière de la plaine de Montréal et la colonie de margaulx sur les falaises de lIle Bonaventure dans le Golf St-Laurent ont résolu de nombreux conflits entre leur potentiel héréditaire et les adaptations permises par le climat, le sol et les autres êtres vivants. Ces adaptations successives ont présidé à des patrons de partage des ressources non abusifs qui assuraient la survivance des partenaires. La survie, la sélection naturelle, cest bien connu, a favorisé les plus forts, il vaut mieux dire les mieux adaptés». Après un acte de foi en ce darwinisme qui dépoétise lidée de nature, Pierre Dansereau sempresse toutefois dindiquer son adhésion à des valeurs spirituelles grâce auxquelles lhumanité évolue de façon plus douce. «Si lon sen remettait (Humilité? Réaliste? Masochisme? Fataliste?) à ce libre jeu dans le cas de lhomme, on naurait cherché à éliminer ni le typhus ni la tuberculose; on aurait compté sur la survivance des individus et des populations capables de sadapter (héréditairement) et de survivre. Et pourquoi ne pas miser, dans cette logique, sur la résistance éventuelle dune petite fraction de lespèce humaine à toutes les formes de pollution et à tous les agents cancérigènes?». De toute évidence cependant, lauteur de ces lignes na pas eu comme premier but dexpliciter sa pensée sur des questions comme celles des rapports entre la vie, la matière et lesprit. Il a plutôt voulu communiquer au grand public un sens de la globalité et de la complexité qui puisse lui inspirer le désir de poser les actes nécessaires au redressement des équilibres menaçés. Oeuvres Oeuvres de Pierre Dansereau Les aménités de la ville. Texte de la conférence de Pierre Dansereau au Colloque Vivre en ville,organisé par la revue Critère à Montréal les 24,25.26 et 27 mai 1976 Commentaires «Contrairement à ce qui a été souvent répété, il ne serait pas le «père de lécologie» au Québec. « À mon sens, cest à Marie-Victorin quon doit donner ce titre, affirme lécologue André Bouchard, conservateur au Jardin botanique de Montréal pendant plus de 20 ans (1975-1996) et ami de Pierre Dansereau depuis la fin des années 1960. La seule lecture de lintroduction de La flore laurentienne permet de constater que Marie-Victorin ne se contentait pas de nommer des plantes; il caractérisait le paysage tout entier. » Selon Hébert toutefois, Dansereau est le premier à avoir autant développé lécologie au Québec, jusquà ce formidable point dorgue quest la publication deBiogeography.» Luc Dupont, «Autour des 100 ans de Pierre Dansereau, cinq générations décologues», Revue Découvrir, Volume 31, Numéro 2, Mars-Avril 2010. ___________________________________ Marie-Victorin, René Pomerleau et Pierre Dansereau De ces deux disciples de Marie-Victorin, René Pomerleau et Pierre Dansereau, ce dernier est de loin le plus connu ici et celui auquel les Québécois attribuent les plus grands mérites en tant que savant, sur la scène mondiale comme sur la scène nationale. À quel point ce jugement est-il fondé? Les historiens de la science québécoise nous le diront un jour. Il ne faut pas exclure que pour des raisons qui tiennent à la personnalité de chacun de ces deux savants, Pomerleau nait pas eu ici sa juste part de gloire. Sans déprécier les mérites de Dansereau savant, il faut reconnaître que sil a touché à ce point les Québécois cest dabord par son humanisme, voire son mysticisme. Ils ont reconnu en lui lhomme qui a conclu que Marie-Victorin ne radotait pas quand il lui a écrit cette lettre: « Mon cher Pierre, « [...] Passé mes 50 ans, jai de plus en plus horreur dune science sèche et sans entrailles, et je crois que la sagesse totale, cest lalliance de François [Francis] Bacon et de François dAssise, de la recherche positive du vrai dans les enchaînements, et de laspiration puissante vers ce monde supérieur où baigne notre conscience. Est-ce que je radote? Est-ce que je prêche? Non, je dis à un ami une conviction qui me remplit le coeur! [...] Sur ce, je vous laisse en vous demandant davoir un souvenir devant Dieu pour votre vieil ami. » Fr. Marie-Victorin (1937) Jacques Dufresne Documentation Montréal : 60 ans d’histoire à travers les archives sonores Dans ce document, on entend la voix de Pierre Dansereau à partir de13:50 minutes. Toutes les autres séquences sont intéressantes Chanson de la Bolduc sur le R-100 Jean Drapeau parle de Camilien Houde Chanson de la Bolduc Nos braves habitants Mgr Charbonneau sur le développement de l’Université de Montréal Marie-Victorin parle d’un arbre Pierre Dansereau évoque les débuts du Jardin botanique Esdras Minville parle de l’école des HEC Le cardinal Léger et le père Émile Deguire parlent du Frère André Un homme et son péché Visite royale à Montréal en 1939 Mackenzie King annonce la déclaration de la guerre Le soldat Lebrun chante L’adieu du soldat Extraits des radio-romans Val-Albert et La fiancée du commando Robert Rumilly : position de Camilien Houde sur la conscription Thérèse Casgrain : la loi sur le droit de vote aux femmes Émission Fémina avec Juliette Béliveau Esdras Minville et Roland Bérard parlent de Monpetit Jean-Guy Vaillancourt, Pierre Dansereau, Pierre Dansereau, écologue, écosociologue et écologiste, Sociologie et sociétés, vol. 31, n° 2, 1999, p. 191-193. Luc Dupont, «Autour des 100 ans de Pierre Dansereau, cinq générations décologues», Revue Découvrir, Volume 31, Numéro 2, Mars-Avril 2010. Date de création:2012-04-01 | Date de modification:2012-04-01 Malthus Tiré du blog suivant : espacitoyen.unblog.fr/2010/11/07/malthus-2010/ La difficulté n’est pas de faire des enfants, mais de les nourrir. Thomas Malthus Qui est Thomas Malthus? Economiste britannique classique, Malthus (1766-1834) est le témoin direct de la misère engendrée par les mauvaises récoltes de 1794 à 1800. Dans son Essai de Principe de Population (1798), Malthus veut prouver que les problèmes que rencontre la société proviennent de causes naturelles. Ainsi, il met tout particulièrement en avant de futures catastrophes démographiques, car il prédit une population qui croît de manière géométrique et des ressources qui n’augmentent que de manière arithmétique. Selon lui, il faut empêcher la population de croître, et couper les aides aux nécessiteux. (Les familles privées de ces aides ne pourraient plus se permettre de nourrir et d’élever des enfants, donc en feraient moins, CQFD.) Le malthusianisme est-il encore d’actualité? En 2010, de nombreux facteurs peuvent laisser penser que les théories de Malthus sont éculées. Selon les chiffres de la Food and Agriculture Organization, sur 2.5 milliards d’habitants en 1950, 2/3 souffraient de malnutrition ou de sous-nutrition, contre 1/7 sur 6 milliards en 2000. Cette amélioration est principalement due à l’amélioration des rendements et des ressources agricoles en l’espace de 50 ans. L’augmentation de la population ne semble donc pas pour l’instant nuire à la qualité de vie et à la quantité des ressources agricoles disponibles pour chacun. Mais un autre problème de taille apparait désormais: l’environnement. L’amélioration des rendements a permis de nourrir plusieurs milliards de personnes, mais elle a appauvri les sols, les nappes phréatiques, et l’augmentation des besoins des individus à échelle mondiale a raréfié les ressources fossiles, les ressources animales et végétales… Pour répondre aux besoins des générations actuelles, nous mettons en péril les générations de demain. Faut-il alors recourir à des mesures malthusiennes pour remédier à ce problème? Le problème éthique du malthusianisme Problème: si on doit appliquer des mesures de réduction ou de maintien de la population mondiale à moyen terme, que faire? Le malthusianisme est bien trop souvent considéré comme une doctrine raciste (je vous donne d’ailleurs un lien vers ce blog, larecherchedubonheur/article-3081777.html, qui semble considérer qu’on ne peut pas être malthusien sans être raciste). Une bonne raison à cela: les pays dont la population augmente le plus rapidement sont soit des pays sous-développés, soit des pays en voie de développement. Selon ce blog, vouloir conserver ou diminuer le niveau de ressources dont disposent ces pays, c’est les empêcher de se développer, c’est créer un « apartheid technologique ». Réponse au blog « la Recherche du Bonheur », et un mot sur la décroissance Encourager la décroissance, c’est réduire les dépenses des individus, des Etats, arriver à l’ »austérité joyeuse », la « simplicité volontaire » de Pierre Dansereau. Qui dit réduction des dépenses de l’Etat dit dégradation des conditions de vie pour la majorité des citoyens (santé, revenu disponible…). Faut-il tirer les conditions de vie sur la Terre par le bas pour permettre à tous de (sur)vivre? Le blog « la Recherche du Bonheur » pense au contraire qu’il faut tirer le monde entier par le haut, et propose plusieurs mesures pour résoudre ce problème: - encourager la recherche scientifique et technologique - créer un climat d’entraide et de paix pour le développement économique Bien entendu, je ne suis pas contre encourager la recherche. Mais tant qu’il y aura des intérêts économiques et financiers à exploiter, transformer, distribuer, par exemple, le pétrole, les entreprises et les gouvernements seront-ils tentés de trouver une autre source d’énergie, « propre » et durable? Cette source d’énergie ne verra le jour que lorsque le pétrole aura presque disparu et se vendra à prix d’or. Je me permets de citer quelques extraits du blog pour mieux pouvoir y répondre : » Avec une réelle volonté politique internationale, nous pourrions résoudre les plus grands problèmes mondiaux. Des voies de transports rapides permettraient de créer un dialogue économique. Résoudre le problème des guerres et du terrorisme, c’est d’abord un vrai Plan Marshall pour les pays qui souffrent. La paix par le développement économique, voilà la solution. » Ce blog assimile les malthusiens aux racistes, puis n’hésite pas à catégoriser les habitants des « pays qui souffrent » à des « guerriers » et des « terroristes ». On apprend aussi que les pays ne font pas d’échange de marchandises, de capitaux, d’hommes, qu’il n’y aucun « dialogue économique » en 2010 sur Terre. On se permettra de rappeler que, tout comme la raréfaction des ressources, la guerre est un business, un fait économique, avant d’être un phénomène social. Combien de pays dans l’Histoire ont utilisé la guerre comme moyen d’expansion géographique et de développement économique? Personnellement, je ne suis pas contre cette entraide (notez bien, c’était ma phrase bien-pensante de la journée), mais je pense qu’il faut attendre que nous disposions effectivement de ressources non-épuisables, d’énergies propres, pour le faire. A quoi bon transmettre une technologie que nous considérons déjà comme archaïque, à modifier? L’entraide (je ne parlerai pas de « paix ») ne doit venir que dans un deuxième temps. Mais, me direz-vous, je critique, mais qu’est-ce que je propose? Des mesures malthusiennes ciblées et pensées L’évolution de la population au niveau mondial est importante mais cache de grandes disparités. L’Afrique (je généralise, mais il s’agit plutôt de certains pays d’Afrique subsaharienne) n’arrive pas à nourrir correctement ses jeunes, ni à leur fournir une éducation et un travail décents. L’Allemagne, où le taux de chômage est remarquablement bas, va sous peu souffrir d’un manque de travailleurs jeunes pour remplacer les futurs retraités. La première étape de la politique malthusienne doit être de rééquilibrer les écarts de démographie sur le court et le moyen terme. Les pays prévoyant un manque de main d’oeuvre devraient accueillir des citoyens de pays où la démographie empêche le bon développement des hommes. Plusieurs obstacles à cela: la barrière de la langue, le manque de qualifications, les difficultés d’intégration (surtout quand Mme Merkel affirme que le « multi-kulti » échoue en Allemagne ou que Mr Besson considère que son Ministère doit fabriquer de « bons petits français »….). En menant une politique d’immigration sélective, intégrative et juste (particulièrement dans le domaine de l’éducation), ces déséquilibres se résorberont. Dans un deuxième temps, une fois l’équilibre atteint, chaque pays devra mener une politique malthusienne, à échelle nationale, sur les moyens et long termes. Les mesures comme celle de l’enfant unique en Chine ou d’incitations à ne pas faire beaucoup d’enfants en Inde doivent être des exemples. A chaque pays de contrôler sa démographie: pas plus de 2 enfants par couple pour maintenir la population d’une génération sur l’autre, retarder l’âge de la première grossesse… les moyens sont légion. En parallèle, effectivement, des transferts technologiques peuvent être effectués, sur le très long terme, pour répandre l’usage des énergies propres. Mais ceci ne doit pas être LA seule solution, il s’agit d’accompagner les mesures malthusiennes vers un développement durable autant sur le plan économique que démographique. Thomas Malthus constatait il y a deux siècles des problèmes que nous affrontons encore aujourd’hui, même s’ils ont changé de forme. L’Homme doit prendre conscience qu’il est un animal comme les autres et que sa surpopulation nuit à la planète. Aussi nécessaires les mesures malthusiennes soient-elles, les bien-pensants invoqueront l’éthique et les principes moraux pour retarder la seule solution possible et durable face à la perspective de notre autodestruction. Prions pour qu’une « réelle volonté politique internationale » mette ces mesures en place, avant qu’il ne soit trop tard. RF Une définition du malthusianisme (Wikipédia): Le malthusianisme est une politique prônant la restriction démographique, inspirée par les travaux de léconomiste britannique Thomas Malthus (1766–1834). Le terme est utilisé pour la première fois par Pierre Joseph Proudhon en 1849. A lorigine, doctrine hostile à laccroissement de la population dun territoire ou dun État, et préconisant la restriction volontaire de la natalité. Le mot malthusianisme désigne aussi par extension toute attitude craintive devant la vie et le développement. Publié il y a 29th February 2012 par A Better World
Posted on: Thu, 07 Nov 2013 13:04:40 +0000

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