Le mythe de l’astroculture Par Jacques Halbronn Que penser de - TopicsExpress



          

Le mythe de l’astroculture Par Jacques Halbronn Que penser de la stratégie de communication qui a pour nom Astroculture et qui fut notamment mise en avant par la FDAF (Fédération des Astrologues Francophones) en 1998 et qui consistait notamment à organiser des conférences d’astrologie dans des lieux de culture comme les musées. ? N’est-ce pas là en effet, a priori, une bonne façon de désenclaver l’astrologie, de la sortir de son isolement ? Mais à quel prix ? Le concept est en vérité ancien puisqu’il se présente chaque fois que l’astrologie aborde des biographies artistiques et historiques. Déjà dans les années soixante, Jacques Berthon excellait (dans les réunions du CIA (Centre International d’Astrologie) dans cet exercice. On se souvient aussi de l’écrivain Paul Guth intervenant régulièrement lors de ces soirées bimensuelles du CIA organisées au Musée Social (Paris VIIe) L’astrologue fait ainsi montre de sa culture, sinon de son apport réel à la recherche historique. / C’est bien là que le bât blesse : qu’est-ce que la culture à y gagner à côtoyer l’astrologie ? On pense certes à des ouvertures symboliques dès lors que l’on retrouverait dans l’œuvre des éléments du thème. Il y aurait une écriture, un style « scorpion » ou « gémeaux »…. Mais le véritable apport de l’astrologie ne saurait, selon nous, être autre que cyclique bien plutôt que symbolique. Malheureusement, les astrologues ne semblent pas très à l’aise avec les techniques de balisage du temps. Ils les présentent mais ne les appliquent guère et les gardent le plus souvent dans leurs tiroirs, sous quelque prétexte dilatoire. Car l’astrologie est malade d’un trop plein de cycles et de facteurs célestes, réels ou virtuels, ce qui la congestionne et la paralyse tant et si bien que de tels exposés d’ordre culturel font volontiers abstraction de la dimension chronologique hormis évidemment le thème natal. Or, nous pensons que des travaux universitaires – car culture et Université sont censées faire bon ménage- ne seraient recevables que s’ils étaient articulés sur un modèle chronologique, sur un tableau « périodique » permettant d’orienter la recherche biographique ou bibliographique dans des directions spécifiques, avec à la clef une certaine valeur heuristique. (d’eurêka). L’astrologie ne saurait renoncer impunément à cette fonction liée au temps qui s’écoule, qui passe, qui (se) retourne (comme un sablier)/ Mais pour se lancer dans une telle opération « chronologique », encore faut-il être prêt, préparé, opérationnel et en ce sens l’entreprise Astroculture aurait été prématurée. Elle serait probablement plus viable de nos jours, quinze ans après, grâce aux progrès accomplis depuis avec l’émergence de l’Astrocyclologie mais cette discipline issue de l’astrologie ne s’est guère répandue jusqu’à présent et fort peu de monde en a la maîtrise, qui n’a pas grand-chose à voir avec les compétences de l’astrologue « traditionnel ». En fait, il nous apparait que l’astroculture serait un cache- misère pour une astrologie en pleine décrépitude. La culture sert de remplissage pour étoffer le propos astrologique, pour lui donner contenance. Au vrai, déjà, l’astrologie n’a-t-elle pas des passerelles avec la mythologie et avec l’astronomie, ce qui assure à tout étudiant en astrologie un certain bagage culturel ?.. Contrairement à ce que croient spontanément nombre d’astrologues, on n’attend pas de leur « science » qu’elle traite de cas spécifiques mais bien plutôt qu’elle permette des rapprochements dans le temps et dans l’espace, bref qu’elle permette à des domaines au statut épistémologique précaire de renforcer leurs assises, par l’établissement de lois, de normes à caractère général. Or, tout semble montrer que l’astrologie a choisi actuellement d’autres options allant en sens contraire et dont le thème natal est la manifestation la plus flagrante, palpable, la notion de thème se situant aux antipodes de celle de cycle et relevant finalement d’une forme d’astromancie.. Le rôle de la culture dite générale consiste précisément à accéder à une perspective globale, évitant au maximum les cloisonnements, les cas particuliers. On regrettera donc d’avoir à ’assister à une certaine prolifération d’une astroculture au rabais qui se limite finalement à une certaine juxtaposition Astrologie et Culture, donc à une fausse interdisciplinarité/transdisciplinarité. Comme on l’a dit, en principe l’astrologie pourrait théoriquement baliser le temps mais en fait elle s’en révéle incapable. Tout au plus, l’astrologue est-il en mesure de dresser et d’interpréter- le thème d’une journée donnée – il ne sait même faire que cela- mais il ne sait pas à proprement parler suivre, accompagner le temps dans sa périodicité, vu qu’il ne sait point par quel bout commencer, tant il a l’embarras du choix. Nous avons proposé un cycle de 7 ans axé sur les rencontres de Saturne avec les 4 étoiles fixes royales. C’est un outil d’une utilisation commode qui peut être mise à la disposition des non astrologues. Car en fait, ce ne sont pas tant les astrologues qui doivent aller vers la culture – comment en seraient-ils capables ?- mais bien les historiens qui pourraient se servir de l’astrologie ou plutôt de l’astrocyclologie. Nous pensons en effet que l’astrologie ne peut fonctionner que dans les mains des experts du sujet choisi car l’astrologie traite de points assez subtils qui peuvent avoir échappé à l’attention d’’un historien et nous ne pensons pas que les astrologues doivent se fier aveuglément aux constructions des « faits » proposés par les historiens. L’interdisciplinarité à tendance à cristalliser l’image de l’astrologie. C’est pourquoi nous avons dit que l’astrologie devait être mûre pour assumer et mener à bien de tels rapprochements. Au lieu d’accepter de se réformer de fond en comble, de se refonder, par ce projet « astroculture », l’astrologie met la charrue avant les bœufs en espérant faire l’économie d’une sévère cure d’amaigrissement. L’astrologie souffre de pléthore qui fait obstacle à sa mission. Au lieu de viser l’unité, elle consolide la diversité, au lieu de prôner le recentrage, elle encourage la décomposition, en multipliant le nombre de facteurs sous couleur d’orthodoxie astronomique qui lui interdirait de faire un tri parmi les données astronomique qui lui sont vraiment utiles. JHB 16.09. 13
Posted on: Sun, 15 Sep 2013 22:45:25 +0000

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