Les bases Photo Pierre Jacob Assistant Grand Maître Dès - TopicsExpress



          

Les bases Photo Pierre Jacob Assistant Grand Maître Dès ses débuts, au XVIIIè siècle, l’histoire de la Franc-Maçonnerie et de ses institutions n’a pas eu un parcours rectiligne. Bien au contraire, c’est une histoire mouvementée, faite de ruptures, de schismes, de désaveux et parfois de réconciliations et de recompositions. Au-delà des enjeux de pouvoir, maçonniques ou profanes, qui ne furent pas étrangers à ces conflits, des différences importantes quant à la conception elle-même de la Maçonnerie ont également contribué à composer un paysage maçonnique varié, tout en nuances et en contrastes. L’histoire des institutions de la Franc-Maçonnerie est ainsi pétrie des contingences des temps qu’elles ont traversés même si, tels des repères insensibles aux circonstances, les mythes fondateurs sont restés, pour leur part, intacts et porteurs du sens indéfectible de ce qu’entreprennent les Franc-Maçons quand ils sont réunis. La GLNF écrit son histoire particulière avec celle de la Franc-Maçonnerie française et internationale, au cours de laquelle elle a façonné son identité, laquelle est unique en France et la met en lien étroit avec la Maçonnerie régulière répandue de par le monde. La GLNF s’inscrit pleinement dans le droit fil de la Maçonnerie Traditionnelle, celle des Anciens Devoirs, c’est-à-dire dans un projet à vocation exclusivement initiatique. Comme toutes les Obédiences régulières et reconnues, la GLNF respecte ainsi la liberté de conscience et d’action de ses membres dans le monde, car son seul dessein est d’offrir un cadre pour la réalisation spirituelle individuelle de chacun de ceux qui viennent librement s’y initier. À ce titre, elle ne peut être confondue avec une école philosophique ou une doctrine religieuse, dont elle est radicalement différente. Elle n’exprime aucune opinion politique et ne se prononce pas sur les sujets de société. À la GLNF, la Franc-Maçonnerie est donc à la fois une histoire collective et une histoire individuelle, une aventure spirituelle personnelle qui ne peut avoir lieu que parce que la Loge se fait méthode, boussole, espace où chacun partage sa quête et celle de l’autre. Elle se fait chantier sur lequel chacun essaie d’être le meilleur ouvrier possible. Elle se fait miroir de la vie intérieure de ceux qui l’habitent. Elle constitue un espace sacré en travaillant à la Gloire du GADLU et en présence des trois Grandes Lumières de la Franc-Maçonnerie. L’immuabilité du rituel que la Loge offre comme règle de conduite favorise tous les mouvements spirituels. La répétition invariable, de Tenue en Tenue, de gestes et de mots identiques sécurise les transformations intérieures. D’année en année, les changements d’hommes choisis pour remplir les responsabilités enseignent ce que la Maçonnerie a de permanent. L’arrivée de nouveaux visages sur les colonnes apprend que former, c’est encore poursuivre son propre chemin. Le seul vrai secret maçonnique tient à lincommunicabilité de cette expérience. La Loge se gouverne librement sous réserve du respect du Règlement, des Statuts, Constitutions et Landmarks auxquels elle a adhéré lors de sa création. La Loge est, seule, à même de s’assurer de la réelle motivation et de la qualité des candidats à l’initiation qu’elle enquête. Elle sait aussi que son devoir est de transmettre et que le repli ne saurait être profitable ni à sa pérennité ni au bonheur des Frères. Seule la Loge a le pouvoir d’initier, de passer et d’élever et elle sengage à donner à ses membres les moyens de leur évolution personnelle. La GLNF n’accorde aucune primauté à un Rite particulier. Au contraire, la pluralité des rituels pratiqués en son sein est une inestimable richesse ; chaque Frère peut ainsi trouver une voie de réalisation qui correspond à sa trajectoire personnelle. De plus, cette diversité révèle l’essence du processus initiatique pour peu que l’on dépasse les différences pour trouver en quoi, avec leur génie propre et leur tempérament particulier, les rituels sont chacun porteurs du même message : le perfectionnement de soi-même, lequel contribuera au perfectionnement de l’humanité. À la GLNF, les outils de ce travail sur soi sont les symboles qui, comme formes de la transcendance qui les traverse et les dépasse, mettent en relation les Maçons les uns avec les autres. Parce qu’ils ne mobilisent pas seulement les savoirs ni seulement la raison mais aussi les émotions et l’intuition, les symboles élèvent le degré de conscience des Frères par la sublimation de ce que la dualité (vrai-faux) a de simplificateur, voire de diviseur. Être maçon n’est donc pas une question de culture mais dengagement dans la recherche de la vérité. La fraternité, en Maçonnerie, n’a ainsi rien de commun avec un club pour faire des affaires ni avec une organisation de secours mutuel. La fraternité participe du caractère initiatique du travail en Loge : c’est le chemin qu’ils parcourent ensemble qui unit les Frères. La fraternité initiatique, c’est le renoncement partagé à toute emprise abusive des certitudes, les siennes, celles des autres. La fraternité initiatique se construit parce que les Frères ont en commun la recherche du sens que peut prendre l’existence à la lumière de leur travail, un travail fait à la Gloire du Grand Architecte de l’Univers. L’amour fraternel est avant tout une solidarité spirituelle par le partage d’une démarche faite d’exigences et de coeur, partage entre des hommes qui ne se seraient vraisemblablement jamais rencontrés s’ils n’étaient devenus Maçons. La Loge est le point incandescent de la transmission où le processus initiatique, jamais totalement achevé, se développe. C’est pourquoi la première raison d’être de l’organisation de la GLNF - Loges d’instruction, Loges de recherche, Provinces et Officiers Provinciaux, instances de l’Obédience et Officiers Nationaux – est de soutenir les Loges dans cette mission. Sa seconde raison d’être est de garantir la régularité des Loges qui se sont placées sous son autorité, selon les principes qui ont présidé à sa fondation, comme ceux qui sont à la base des Grandes Loges régulières qui se reconnaissent entre elles comme telles. LObédience est certes une structure administrative conçue dès l’origine comme centralisée. Mais elle est bien plus que cela. Elle est la clé de voûte d’un Ordre constitué selon une Règle que les fondateurs de la GLNF ont offerte en héritage à toutes les générations de Frères qui se succèdent depuis 1913 et que ceux-ci respectent dans la fidélité à un serment quils prêtent librement. Cet Ordre est dessence spirituelle en ce qu’il postule une transcendance au-delà des réalités humaines. Cest dire que la GLNF naspire à aucune présence sur la place publique ou sur le théâtre médiatique. Elle ne cherche pas non plus à exercer une quelconque influence occulte et elle ne poursuit aucun but caché. Rien de ce qu’elle fait n’est contraire à l’honneur, elle respecte les lois de notre pays et elle existe en tant que personne morale sous la forme d’une association normalement déclarée. Mais la discrétion dont elle s’entoure est nécessaire à la protection de ses membres contre certains préjugés qui pourraient avoir des conséquences fâcheuses dans la vie des Frères et contre toutes sortes de persécutions dont ils ont été victimes dans le passé. La curiosité, parfois suscitée par cette discrétion elle-même, ne permettrait pas de comprendre ce que font les Maçons. Paroles, gestes, signes, vêtures, agencement de l’espace, déplacements ne sont pas en effet une simple mise en scène. Quand les portes du Temple se referment sur les Maçons et qu’ils sont ainsi à l’abri du regard des profanes, ils retournent à l’origine des mondes pour faire advenir en eux un homme nouveau et ils se mettent à l’heure du soleil pour que la lumière inonde leur vie.
Posted on: Wed, 13 Nov 2013 20:52:39 +0000

Trending Topics



Recently Viewed Topics




© 2015