Les concertations qui se préparent ne sont autre chose qu’un - TopicsExpress



          

Les concertations qui se préparent ne sont autre chose qu’un coup d’Etat institutionnel – Clovis Banza Kabange 30 août, 2013 Par Jean-Jacques Omanyundu Wondo 0 Commentaire Les concertations qui se préparent ne sont autre chose qu’un coup d’Etat institutionnel Par Clovis Banza Kabange , Senior Consultant politique Les concertations pour la cohésion nationale seront présidées par les président des deux chambres du parlement. La logique est que le président Kabila le seul pour qui ces concertations ont une raison politique d’être en vue de rempiler sur le trône en 2016 piège l’opposition. Il lui jette les concertations comme un os pour une meute de chiens. Sachant que les Kamerhe, Luhaka, Sesanga, Zahidi, Ruberwa… anciens ministres et autres anciens PDG mais aussi certains animateurs de la société civile pensent pouvoir se refaire une vie (politique et financière) ou se faire une place. Pourquoi Kabila qui dispose de « tous » les leviers du pouvoir demandera-t-il à l’opposition de se concerter, sinon pour revenir sur le conflit factuel qui les oppose : la tricherie aux dernières élections. Pourquoi cette marche en arrière ? Il s’agit de la fameuse expression congolaise « partage équitable et équilibré du pouvoir ». Un vrai marché de dupes. Les opposants savent que Kabila est fin mandat. Il ne peut prétendre à rien. Le moins qu’ils auraient pu demander à Kabila aurait été un acte de bonne foi c.à.d. un renoncement sur l’honneur qu’il ne briguera plus le poste de président. Ils le laissent faire. L’idée est qu’eux vont se refaire une santé financière en occupant des postes et lui tirera son compte, tout en espérant que Tshisekedi qui sait faire des siennes remettra les comptes à zéro en levant la population pour faire barrage. De nouveau on négociera mais eux seront en position de force (financièrement) et pourront à nouveau se prévaloir de leur statut d’opposant pour bien se positionner dans les futures négociations sous la férule de la communauté internationale qui inventer une autre formule d’assistance technique ou politique. Le dindon de la farce : le Peuple congolais Rien de bon ne pourra sortir des concertations pour le peuple. Rien ne peut mettre fin à la guerre qui ne stoppe les ambitions et les élans belliqueux de Kagamé! qui est le sous-traitant des intérêts anglo-saxons dans la région est de l’Afrique. Les pions en place Deux pions majeurs sont déjà mis en place. Malu Malu et Boshab. Le positionnement de Malu Malu sur l’échiquier est déjà un dol. Une tricherie. Il n’est recommandé par aucune structrure de base membre de la composante confessions religieuses. Ce qui plus est, moralement, Malu Malu ne représente plus que les intérêts du président Kabila comme on a pu le voir dans la conférence de Goma, le Starec, le programme Amani où il s’est révélé comme son homme de confiance : le judas du groupe. On a pu le voir aussi dans les négociations de Kampala avec le M23 où il était chargé des finances. Raymond Tshibanda se contentant des questions politiques. Tandis que Boshab dans son livre théorise sur le projet en cours. L’idée de la révision Dans son ouvrage, le professeur Boshab, dans le premier chapitre, explique qui, comment, quand et pourquoi on change une constitution. Ce qu’on peut retenir c’est que le qui ? c’est le Constituant. Il peut être originaire (après un coup d’Etat, par exemple) ou dérivé (les chambres d’un parlement). Quand ? C’est quand le contexte de production ou d’interprétation d’une constitution a changé. Comment ? Révision partielle ou totale. Pourquoi ? pour l’adapter à un nouveau contexte, aux nouveaux besoins. Donc, le pouvoir en place veut changer la constitution mais a peur de le faire directement pour éviter la foudre(surtout de la communauté internationale). Joseph Kabila convoque donc un forum qui va se muer en constituante. Et la mécanique semble bien marcher. L’opposition piégée, répond aux différentes étapes de la tactique. La stratégie générale étant basée sur la corruption. L’argent facile dont affolent la majorité des congolais et particulièrement la classe politique comme on a pu le voir dans le fonctionnement des institutions provinciales, notamment les assemblées. Aujourd’hui on aura du mal à dire que l’AssPro de l’Equateur ou celle de Kinshasa sont encore « à majorité opposition Mlc ». 1. S’ils ne réussissent pas à avoir un surplus des sympathisants Kabila comme des loup sous la peau de brebis lors de l’enregistrement, à travers les partis alimentaires et les sociétés civiles achetées, pour prendre le dessus à n’importe quel mode de décision : consensus ou vote ; 2. Ils vont donner à l’opposition le poste de premier ministre de la transition, à la tête d’un gouvernement de cohésion nationale. De ce fait même on devra « adapter la constitution à la nouvelle donne politique ». 3. Leur seconde stratégie est le changement de mode de désignation du chef de l’Etat. Non plus par suffrage universel direct, mais par les chambres. Ainsi, même s’il est coincé par la communauté internationale – comme le cas Gbagbo – il pourra faire choisir qui il veut par les chambres ; 4. Le clou de la stratégie demeure : la levée de limitation des mandats. L’argument est défendu par Boshab dans son livre où, évoquant le très contesté président du parlement burkinabé, se demande pourquoi, dans une démocratie, mettre la clause de limitation de mandat dans la constitution alors que c’est le peuple lui-même qui a la latitude de choisir ou d’éliminer tel ou tel candidat. Pourquoi, se demande-t-il à la suite de son ancien homologue limiter seulement le mandat du président de la république et non celui des députés ou sénateurs. Pourquoi ce principe de deux poids, deux mesures, s’interroge le secrétaire général du Pprd. On peut donc le constater, ce qui se prépare n’est ni plus ni moins qu’un coup d’Etat contre les institutions issues de la constitution de 2006. Des décisions opposables à tous. Ceux qui ont conseillé Kabila à convoquer les concertations sont au fait de la dynamique de la conférence nationale souveraine dont les décisions étaient déclarées exécutoires et opposables à tous après un long combat contre le dictateur d’alors qui voulait, lui, d’une conférence constitutionnelle ou d’une conférence nationale qui lui permettre d’avoir de la matière pour mener à bout le changement qu’il avait amorcé. Les organisateurs des concertations de Kabila savaient bien que les congolais allaient revendiquer cette même opposabilité. En pensant arracher une victoire, l’opposition avance le coup davantage dans la trappe. En effet, en déclarant les décisions exécutoires et opposables on rendrait caduques les institutions existantes dont la plus importante est l’organe législatif. Sur base de quoi devra-t-il continuer à légiférer ? Il faudra lui trouver au nouveau cadre institutionnel (dont un gouvernement dirigé par un opposant), un nouveau cadre constitutionnel. Sauf quand on aura ouvert la constitution pour cette question, on ne sait pas trop sur quoi on va arrimer pour la clore… Clovis Banza Kabange - Août 2013
Posted on: Fri, 13 Sep 2013 07:36:26 +0000

Trending Topics



Recently Viewed Topics




© 2015