Les produits alimentaires de première nécessité soutenus par - TopicsExpress



          

Les produits alimentaires de première nécessité soutenus par l’Etat semblent être un créneau très lucratif pour les contrebandiers en Algérie. C’est en tout cas ce que révèle une analyse du bilan des opérations de saisies effectuées par les unités des gardes-frontières de la Gendarmerie nationale (GGF) durant le 1er trimestre de l’année 2013. Dans une évaluation de l’activité des unités de la GGF durant le 1er trimestre de l’année en cours, la Gendarmerie nationale énonce la courbe croissante du phénomène de la contrebande sur différents produits, faisant ressortir les proportions alarmantes que prend ce fléau qui «semble constituer une activité prisée aux frontières et qui reste concentrée à travers les tracés Ouest et Est du pays». C’est ainsi que l’on apprendra qu’à «l’export» vers les pays limitrophes, les produits favoris des contrebandiers sont les produits alimentaires de première nécessité soutenus par l’Etat, particulièrement l’huile de table, le carburant, les produits ferreux ainsi que le cheptel. Chiffres à l’appui, le trafic relatif aux produits alimentaires durant ce 1er trimestre 2013, représente pas moins de 76,1 2 tonnes, auxquelles s’ajouteront la saisie des produits alimentaires en boîtes évalués à 712 et celle de l’huile de table estimée à 3 675 litres confisqués, les effets vestimentaires, les produits de quincaillerie puis les boissons gazeuses avec 2 616 bouteilles récupérées. Ceci en plus des quantités conséquentes de pièces de rechange, d’articles de ménage, articles électroniques, de matériaux de construction et enfin de cuivre et de fourrage. A ce sujet, la Gendarmerie nationale soulignera dans son bilan qu’en termes de saisies à l’exportation, «le carburant, les produits alimentaires, la quincaillerie, les produits ferreux et les pièces de rechange ont enregistré des hausses» significatives. Ce qui dénote que «le volume et l’importance sont de nature à compromettre les efforts de l’Etat en matière d’approvisionnement des populations des bandes frontalières et la stabilité macro-économique», souligne la Gendarmerie nationale dans son communiqué. Néanmoins, l’exportation frauduleuse de l’huile de table, des cigarettes, des effets vestimentaires et des cosmétiques, ont enregistré des baisses. Frontières algéro-marocaines : source intarissable pour les narcotrafiquants D’un autre côté, la contrebande à «l’import» n’est pas en reste, constituant elle aussi un marché aveugle à travers lequel les contrebandiers algériens trouvent leurs comptes en «accèdant sans discernement à la demande des marchés des pays voisins, et en n’introduisant sur le territoire national que des produits nocifs ou de mauvaise qualité (drogues, cigarettes, alcool frelaté, friperie…)». A ce propos, selon les opérations de saisie liées à l’importation frauduleuse, effectuées durant le 1er trimestre 2013 par les unités de la GGF, il ressort que la prédilection concerne l’armement, les munitions, les psychotropes, les produits alimentaires quantifiés en tonne, les boissons alcoolisées, et dénote ainsi des hausses importantes par rapport au trimestre précédent. Ainsi, outre l’armement et les munitions, les saisies de contrebande liées à l’importation illégale ont concerné le kif traité avec 2,544 tonnes confisquées. S’en suivront respectivement les psychotropes, le carburant, différents types et formes de produits alimentaires, les effets vestimentaires, les cosmétiques et enfin les boissons alcoolisées. En outre, le bilan des activités des unités de la GGF précisera que la quantité de kif traité a été saisie par les éléments des GGF de Maghnia, Bab El Assa, El Aricha, Béchar et Hassi Khabi, au niveau des frontières ouest et sud-ouest du pays, bien évidemment en provenance du Maroc. Soulignant à ce sujet que «les narcotrafiquants ont transformé le tracé avec l’Algérie comme étant une source intarissable de cette marchandise prohibée, attentatoire à la sécurité publique et la santé des citoyens». Toutefois, «le trafic en matière de stupéfiants, cosmétiques, articles électroniques, effets vestimentaires et la laine, ont connu des baisses durant la même période», relève la Gendarmerie nationale. L.N.B. A chaque frontière sa spécialité En termes de localisation des activités de la contrebande, même si les frontières ouest, est et sud du pays connaissent, à des degrés différents, les fléaux de la contrebande et d’autres formes de criminalité frontalières, il n’en demeure pas moins que chacune d’elle a sa propre «spécialité». C’est ainsi que la frontière Est connaît le trafic de carburant, du cheptel, des produits ferreux, de la friperie et des produits alimentaires. La frontière Ouest, quant à elle, est caractérisée par le trafic de carburant, la drogue, les boissons alcoolisées, le cheptel, le tabac et les produits alimentaires. Alors que les frontières Sud connaissent singulièrement la contrebande des armes et des munitions, des cigarettes et des produits alimentaires. Par ailleurs, durant ce 1er trimestre 2013, 340 personnes ont été arrêtées par les GGF. Parmi elles, sur un total de 1 334 Par Lynda Naili Bourebrab
Posted on: Sun, 23 Jun 2013 17:23:57 +0000

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