Manœuvre dilatoire Andry Nirina Rajoelina reste toujours au pouvoir Le report de la date des élections « suggéré » par le Conseil du gouvernement spécial du jeudi dernier devrait attendre incessamment l’« aval » de la Commission électorale nationale indépendante. En attendant, Andry Nirina Rajoelina reste toujours au pouvoir, s’il devait le quitter depuis le 27 mai dernier. Alors que les accords entre le gouvernement et la CENIT concernant la date du scrutin présidentiel prennent du temps, alors qu’il est question de l’avenir de tout un pays, Andry Nirina Rajoelina reste au pouvoir. Il continue d’officier en tant que chef d’Etat au vu et au su de tous. Alors qu’il devrait renoncer à cette fonction depuis le 27 mai dernier, selon les textes en vigueur. De toutes les manières, la date du 23 août n’a pas encore été fixée officiellement par la Commission électorale nationale et les Nations Unies, les seules instances qui ont la compétence en matière de calendrier électoral. Pour ces dernières, la date du 24 juillet est toujours maintenue, jusqu’à preuve du contraire. Et Andry Nirina Rajoelina est toujours candidat, selon la décision de la Cour électorale spéciale, pour le 24 juillet. Une situation irrégulière d’Andry Rajoelina qui devrait en effet déposer sa démission depuis longtemps. Mais, le vent n’a pas soufflé dans cette direction. Andry Nirina Rajoelina et ses ouailles manœuvrent pour s’accrocher au pouvoir le plus longtemps possible, envers et contre tout. Du gouvernement à la Cour électorale spéciale, en passant par les organes chargés de suivi de la mise en œuvre de la feuille de route ainsi que les chefs militaires, tous semblent être acquis à la cause d’Andry Nirina Rajoelina. Le dernier Conseil du gouvernement affichait sa soumission à Andry Nirina Rajoelina en donnant raison à la tentative de maintien de ce dernier au pouvoir en prorogeant la date des élections. Omer Beriziky, qui semble tourner casaque, a aussi pris la défense d’Andry Nirina Rajoelina. La présence du chef du gouvernement au dernier Conseil des ministres lui engage dans cette décision douteuse, bien qu’il n’ait apposé sa signature. Viennent ensuite, le Conseil pour la réconciliation malagasy, les chefs militaires et le Comité de suivi et de contrôle de la feuille de route, qui ont milité, bec et ongle pour le report de la date, mais ont gardé curieusement bouche cousue à la démission d’Andry Nirina Rajoelina. L’acharnement de ces instances pour reculer la date de 24 juillet est douteux. Il reste alors candidat jusqu’à présent. Le temps perdu dans les débats sur des fausses pistes créées par son entourage, entraîne les autres challengers à dégager du peu de charges qui restent dans leurs batteries. Les entourages d’Andry Nirina Rajoelina sont en train d’user moralement et financièrement les autres candidats. Certains avouent leur perte de moyens au regard de l’interminable tergiversation politique qui pollue tellement l’atmosphère politique déjà délétère. Ainsi, la manœuvre d’Ambohitsorohitra vise à faire démener les autres candidats. Et si en fin de compte les élections, du moins le premier tour de la présidentielle aura bien lieu le 23 août prochain, c’est certainement sans l’appui de la communauté internationale, financièrement et matériellement. Ce sera donc une élection préparée unilatéralement par la HAT. Et on voit mal comment Andry Rajoelina ne va pas gagner. En tout cas, c’est surtout la mouvance Ravalomanana qui est en train de perdre sur toute la ligne. lanation.mg/article.php?id=4496
Posted on: Mon, 10 Jun 2013 16:15:31 +0000
Recently Viewed Topics
© 2015