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NEWS:MAURITIUS ADMISSION AU PRIMAIRE : Petites combines pour grands complices ARTICLE PARU DANS SCOPE | 18 JUILLET, 2013 - 09:00 Dans quelques semaines débuteront les inscriptions pour l’admission en Standard I. Un exercice attendu depuis longtemps. Beaucoup de parents s’y sont déjà préparés. Car pour avoir une place dans une “bonne école”, certains sont prêts à tout. Jusqu’à user de combines pour contourner les règles grâce à un système parallèle bien rodé. Les autorités auront beau clamer le contraire, mais dans les faits, le niveau des écoles primaires n’est pas égal. Quelques-unes se distinguent comme des star schools. Elles offrent aux enfants non seulement un meilleur encadrement, mais exercent sur eux une pression suffisamment forte pour qu’ils terminent le cycle primaire avec de bons résultats. Leur offrant donc les meilleures chances d’avoir un “bon collège”. C’est vers ces écoles que se tournent les regards des parents d’enfants à l’heure des inscriptions. Pour chaque admission cependant, des critères bien établis sont appliqués. Les parents doivent se munir d’une preuve d’adresse à leur nom. Pour ceux qui louent leur maison, une lettre du propriétaire est requise. La priorité est donnée aux élèves habitant près de l’école. Ensuite, entre en jeu la preuve d’adresse. Si le nom des parents figure sur celle-ci, l’élève a la priorité sur celui dont le document comporte le nom des grands-parents, celui d’un proche ou du propriétaire (lorsque les parents sont locataires). Les élèves qui ne trouvent pas de place sont dirigés vers une autre école de la localité. Système huilé. Pour de nombreux parents, il est primordial d’obtenir une place dans une de ces écoles d’élite. C’est alors que commencent les dérapages. Car pour faire admettre leurs enfants dans l’école de leur choix, certains parents sont prêts à tout. L’affaire ne date pas d’hier et les combines utilisées s’appuient sur un système huilé et rodé qui s’enclenche avant la date des admissions. Puisqu’il s’agit avant tout de prouver que l’enfant est de la région, la règle primordiale est d’obtenir un document pouvant l’attester. Certains parents n’habitant pas la région sont prêts à louer une maison dans le voisinage ou à louer un compteur d’électricité pour des sommes extravagantes. Cela se fait avec la complicité de certaines personnes du voisinage, qui ont trouvé là une occasion de faire du business. “À Port-Louis, j’ai vu une cour où il y avait 4 ou 5 compteurs du CEB pour une toute petite maison. C’est plutôt suspect. À mon avis, il y a une entente entre les directeurs de zones et des personnes travaillant au CEB. Nous nous sommes plaints à la police mais rien n’a été fait”, confie une habitante des environs. Enveloppe. Dans quelques localités, ce facteur a fait grimper le prix des terrains et des maisons. Pour les acquéreurs, cela fait partie de l’investissement qu’ils consentent à effectuer afin que leur enfant obtienne une place dans un établissement considéré comme une 5 star school. Alexandre, un père de famille, a eu la surprise de constater que les enfants de ses voisins avaient obtenu l’école qu’ils voulaient, contrairement au sien, alors qu’ils n’habitent pas le catchment area dudit établissement. Les voisins lui ont appris qu’ils ont suivi les procédures normales, mais en y ajoutant une enveloppe à l’intention du maître d’école. Selon un autre enseignant, en échange de l’admission de leur enfant, des parents s’engagent à “rendre quelques services” à l’école, surtout s’ils sont engagés dans les affaires. Un autre facteur de persuasion reste la proximité qui lie certains à la classe politique. Avec le nombre de colleurs d’affiches qui se targuent que “gouvernma dan nou lame”, rien de très surprenant à ce niveau. Contacté, un membre du personnel enseignant affirme que ce genre de pratique ne peut exister. Comment alors expliquer la présence d’enfants habitant d’autres régions dans les star schools ? Des anomalies que l’on peut constater dans cette école réputée des Plaines Wilhems, qui accueille des élèves “qui viennent même d’un autre district”, souligne une enseignante. Devant ces écoles très demandées dans les régions urbaines, on peut voir un défilé de transports scolaires, avec des enfants venant de localités rurales, affirme un chauffeur et parent qui a fait les frais de cette situation. Colère. Le ministère de l’Éducation, à travers son attaché de presse, mentionne quelques cas de falsifications d’adresses survenues en 2011 et déclare avoir sollicité l’aide de la police. Des parents avaient dénoncé ceux qui avaient contourné le système. Le ministère de tutelle soutient qu’il va être plus strict pour les admissions de 2014, d’où le retard dans les procédures d’admission afin de procéder à un redécoupage des zones. Mais les sceptiques ne croient pas que cela va résoudre le problème. Pour eux, il est difficile de mettre fin à une situation dont le mécanisme semble bien huilé. Selon un ancien instituteur, chacun est libre d’inscrire son enfant dans l’école de son choix. Il appartient par la suite à la direction de l’établissement de voir si l’enfant est éligible ou pas. “Si la direction décide de prendre des enfants en dehors du catchment area, c’est souvent parce que l’école a encore des places disponibles après avoir admis les enfants habitant la région.” Si des parents arrivent à contourner la loi, cela se fait souvent au détriment d’enfants de la région, qui voient leurs demandes rejetées. D’où la grande colère de parents mécontents, qui n’ont pas eu d’admission pour leurs enfants alors qu’ils habitent près de l’école. Ce sont surtout ceux-là qui ne s’expliquent pas les difficultés qu’ils ont rencontrées dans les procédures d’admission. Certains vont jusqu’à avancer que la situation économique des parents fait aussi partie des critères pour faire admettre un enfant dans une école. Ils soutiennent que la direction sait pertinemment bien qu’elle pourra en tirer bénéfice plus tard.
Posted on: Thu, 18 Jul 2013 19:04:14 +0000

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