Par Selma Mabrouk députée ANC Chaque jour amène son défi à relever. Zied El Heni a relevé le sien, il s’est présenté devant le juge d’instruction en connaissance de cause du risque d’arrestation abusive qu’il encourait. La solidarité de la corporation des journalistes a fait le reste avec le soutient des avocats. Zied El Héni est aujourd’hui libre mais cette énième attaque de la liberté d’expression et de presse n’est surement pas la dernière. Nous serons demain aux cotés des Journalistes Libres en soutient à la grève de l’information et de la presse. Entretemps, un fait des plus grave est passé au deuxième plan. Il s’agit de l’affaire des courriers en provenance de services secrets étrangers qui dévoilaient l’existence d’un projet d’assassinat sur la personne de feu si Mohamed brahmi et qui ont atterri sur les bureaux du ministère de l’intérieur et du chef du gouvernement une dizaine de jours avant les faits sans qu’aucune mesure ne soit prise pour protéger le défunt. Cette révélation a été confirmée par le ministère de l’intérieur dans un communiqué laconique. Le chef du gouvernement, lui , n’a pas jugé utile d’émettre un démenti par rapport à son éventuelle réception des courriers en question. Demain, les députés sit-inneurs manifesterons devant le palais du gouvernement de la Kasbah à 12 heure après le dépôt d’une plainte contre le gouvernement auprès du Tribunal à Bab Bnet. Demain aussi, à 9 heure , nous serons devant l’assemblée pour manifester contre la reprise de ses travaux. En effet, à contre courant de la soit disant volonté de dialogue exprimée par la Troïka depuis le 25 juillet, le président de l’assemblée a donné son feu vert à la programmation de séances plénières. Celle de demain concernera des crédits à contracter, celle de jeudi concernera le questionnement des ministres de la justice et de l’intérieur en une sorte de parodie grotesque d’un parlement démocrate. En effet, les députés de la Troïka et leurs divers alliés du moment vont se prêter à un semblant de contrôle sur l’exécutif en prenant pour cible des ministres nommés sur le quota des indépendants après l’assassinat de Chokri Belaid, et laissant Ali Laaraiedh échapper de faite à cet exercice « démocratique ». Ennahdha et ses acolytes ménagent toujours leur chefs de gouvernement (Rappelons nous que Hamadi Jbeli avait échappé au questionnement par le parlement sur les événement de Seliana grâce à la complicité du président de l’assemblée). Nous considérons que depuis le début de la crise, c’est à dire depuis l’assassinat de notre collègue Mohamed Brahmi, tous les travaux de l’assemblée sont caduques et que les maintenir creuse encore plus, s’il le fallait, le fossé entre les acteurs politiques. Nous maintenons nos demandes de démission de ce gouvernement de la Honte et son remplacement par un gouvernement de Salut National. Nous maintenons notre demande d’amendement de l’Organisation des Pouvoirs Publics transitoires pour réduire les prérogatives et la durée de cette assemblée complice.
Posted on: Tue, 17 Sep 2013 09:01:38 +0000
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