Qui est le remplaçant ? Un clown ? Un saltimbanque ? Suivi par - TopicsExpress



          

Qui est le remplaçant ? Un clown ? Un saltimbanque ? Suivi par des milliers de bénévoles. Un homme, un comique animé par une vision généreuse et osée. Nourrir gratuitement, sans justificatif, tous ceux qui en France avaient faim durant les 3 mois dhiver. Le 21 décembre 1985, un rigolo qui a fait des choses très sérieuses. Un amuseur public qui a bougé les choses en mettant en lumière et suppléant linaction et léchec des politiques incapables de créer une société sans pauvreté, dans lun des pays les plus riches du monde. Quavons nous aujourdhui ? Une horde politique composée de clowns démagogues, damateurs guignolisés ou de professionnels sans vision ni vocation qui se succèdent, et tartinent nos médias de promesses éculées, telle une confiture faisandée. Le nombre de pauvres est estimé entre 5 à 9 millions de personnes selon le niveau de revenus retenu par les statistiques (moins de 900€ par mois !). Le nombre de gens touchés par la pauvreté a augmenté de 1,2 millions de personnes depuis 2002, avec une accélération nette sur les 6 dernières années. Qui est le remplaçant de ce salvateur saltimbanque qui est parti trop tôt, percuté par un putain de camion qui lui épargna d’être, de toute manière, renversé par l’implacable progression de la pauvreté et par la froide injustice de nos sociétés modernes, auxquelles je ne parviens toujours pas à me résoudre, 29 ans après avoir participé si activement à cette merveilleuse aventure des Restau. Elan du cœur de toute une génération en 1985 qui pensait résoudre la faim en France en quelques courtes années, voire en une poignée de mois après avoir suscité un électrochoc dans l’opinion. Une bande de jeunes bénévoles enflammés par l’illusoire volonté de changer leur monde s’attaquant à la misère au coin de la rue, comme leurs aïeux partaient au front en 1914 foutre une raclée-éclair à l’ennemi, avec la certitude de revenir très vite, la fleur au fusil, même pas encore fanée. L’an prochain, les restaurants du cœur fêteront malheureusement leur 30 ans, s’étant installés durablement dans le paysage de nos villes aussi sûrement que la désespérance qui monte au cœur des populations les plus fragiles. La pauvreté est devenu le cancer invisible, la tumeur honteuse de notre époque. Et n’en déplaise à ce gouvernement, ce n’est pas en diminuant le nombre de riches par une érosion fiscale savamment orchestrée et en multipliant les fonctionnaires et les emplois subventionnés qu’on guérira le malade. Ami Coluche. Mon pote. Notre pote. Je ne peux que conclure avec naïveté et une larme sur la joue avec les paroles de ta chanson « Misère »… « Misère, misère! Peut-être qu´un jour ton président Sentant monter notre colère Misère, misère! Devant les peuples sans frontières Alors il s´en mordra les dents Misère, misère! » A vo’t bon cœur…et bon week-end ! NB : A noter que la première année, nous fûmes 5.000 bénévoles et distribuâmes 8,5 millions de repas durant les 3 mois d’hiver 1985. Quelques 28 ans plus tard, lors de l’hiver 2012, 66.000 bénévoles distribuèrent quelques 130 millions de repas à plus de 960.000 personnes.
Posted on: Sat, 22 Mar 2014 11:35:04 +0000

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