Rapport. Première semaine mon nom revenait souvent au rapport, - TopicsExpress



          

Rapport. Première semaine mon nom revenait souvent au rapport, vibration qui m’appelle, deuxième semaine les motifs pleuvaient suivis des corvées, ponctué des sifflements d’une promotion qui sentait venir le décollage vertical de mon calot qui petit à petit glissait vers ma nuque poussé par mes cheveux en bataille. -Faites-moi couper cette tignasse vous êtes encore dans les murs et revenez-vous présenter la coupe effectuée. Ma réputation chez le coiffeur, pas d’attente, un tapis rouge il devait être anarchiste l’appelé peleur de cailloux de l’autre côté du miroir. S’il avait eu du peroxyde ou de la couleur il m’aurait tatoué une étoile sur la frange, il n’a coupé que les pointes pour donner plus de vigueur au poil. J’avais le bon de coiffure nécessaire à clore la problématique du donneur d’ordre. La semaine suivante hasard du calendrier, bévue consciente de l’administration composée essentiellement d’appelés, j’étais sergent de semaine. Les fonctions du vendredi au suivant, jours de poissons, tous ceux qui souhaitaient ont eu quartier libre, même Jerckon qui n’était pas prévu au programme prit ses 48 heures nous privant de ses couacs. Les corvées étaient en berne le clairon partit il fallut jouer de la voix, avec humour, délicatesse, presque « « « le rire du sergent » » », la folie du régiment, une semaine à essaimer, je ne me souviens pas l’avoir finie, ils ont dû avoir peur que je repeigne les bordures en rouge. An dei… an dei…end day… section stop!, méfiez-vous, reposez-vous, ordonner poliment. Messie, mais si je l’ai finie, j’ai même fait du râble, dans ma résurrection distribué les billets de train, arrangé les sauces, les départs de fin damné. La base aérienne vide, le silence installé, sous le soleil accablant, la fraîcheur du trou, 8 jours encadrés d’appelés coincés là comme moi, pour finir par partir, eux n’avaient pas fini leur temps. Fouille, quelques papiers, signature, barrière, et la route, l’air iodé des Charentes. Direction l’ile d’Oléron, le phare de Chassiron comme une légion d’honneur, affronter les hordes de déferlantes roulant dans les lames tout habillé de jeans, sécher, salé, blanchi, échevelé, mon ile de Wight, seul la fin.
Posted on: Thu, 11 Jul 2013 00:18:54 +0000

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