Renaissance de la brasserie Perle Un hangar comme tant d’autres dans cette zone industrielle de la Meinau, au sud de Strasbourg. Sauf qu’ici, dans ces 600m2 de la rue de l’Ardèche, c’est un pan du patrimoine alsacien qui renaît de ses cendres. Rappel : la Perle, fleuron de la bière alsacienne au début des années 1900, a fait les beaux jours de Schiltigheim et de toute la région pendant près d’un siècle avec une production qui sur sa fin atteint même 250 000 hl par an. Ceci jusqu’en 1971, quand Heineken lance une OPA sur quelques grands noms du cru. Deux brasseries passent alors à la trappe : Colmar et Perle. Mais Perle refera surface en 2009, à l’initiative de Christian Artzner, arrière-arrière-petit-fils du fondateur Pierre Hoeffel. Fort de sa jeune expérience (tant dans la microbrasserie que chez les mastodontes de l’agroalimentaire), le maître brasseur insuffle audace, finesse et décline en huit gammes sa production maison. Enfin pas tout à fait. Car faute d’équipements, l’alchimiste œuvrait jusqu’alors chez des brasseurs allemand et belge. Une parenthèse qui se referme enfin puisqu’il dispose depuis peu de locaux adaptés et tout prochainement équipés. Coût de l’opération : « 700 000 euros », comptabilise Christian Artzner. Ce « business plan » profite d’une conjoncture plutôt favorable. « Notre production annuelle s’élève à 850hl avec une croissance de 25 % par an ». Même embellie pour le chiffre d’affaires qui s’élève aujourd’hui à 300 000 euros. De quoi faire mousser la Perle.
Posted on: Fri, 18 Oct 2013 19:19:14 +0000
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