RÉPUBLIQUE CENTRAFRICAINE - Entre les rebelles de la Coalition - TopicsExpress



          

RÉPUBLIQUE CENTRAFRICAINE - Entre les rebelles de la Coalition Séléka, la faillite de l’État et la crise humanitaire et sécuritaire Suite de la Publication PREMIÈRE PARTIE - LES CAUSES EXACTES DES ÉVÉNEMENTS 1.La coalition Séléka Il s’agit d’une coalition de plusieurs mouvements politico-militaires connus et de groupes de création plus récente. Tous ces mouvements politico-militaires ont pour objectif commun la chute du président François Bozizé. Ils se sont ainsi très récemment rassemblés dans la tristement célèbrecoalition Séléka qui est coiffée par une structure composite dans laquelle siègent des mouvements rebelles venus d’horizons différents. La coalition Séléka, une organisation dont on sait assez peu de choses, compterait environ 25 000 combattants, dont 10 000 ralliés de la dernière heure au moment du stationnement à Damara et de la prise de Bangui le 24 mars 2013. Nombre de ces hommes n’obéissent qu’à leurs chefs directs, qui se sont taillé des fiefs en province et à Bangui. Le chef qui fait la différence au sein de ce mouvement est Michel Djotodia, ancien diplomate et fondateur de lUFDR, ainsi que son porte-parole DjoumaNarkoyo et Eric Massi, le fils de Charles Massi, un ministre du président Bozizé ayant fait défection et tué. Ces personnes ne sont pas connues sur la scène politique centrafricaine. Ce sont des personnalités à la marge, quon imagine mal sinstaller dans la capitale dont ils ne connaissent pas les élites. En principe, les zones d’occupation des différentes factions rebelles étaient à l’origine les suivantes : -Les préfectures de l’Ouham-Pendé, Nana-Gribizi et Ouakaétaient occupées par l’APRD, le FDPC et le FPR), -Les préfectures de Bamingui-Bangoran, Vakaga et Haute Kotto étaient occupées par l’UFDR et le CPJP), -Les préfectures de Mbomou et de la Haute Kotto étaient sous la coupe de la LRA, Autour de ces différentes factions rebelles, gravitent : La Convention Patriotique du Salut du Kodro (CPSK) , et l’Alliance pour la Renaissance et la Refondation (A2R). Certaines troupes comptent dans leurs rangs des combattants centrafricains (civils et ex-militaires) mais également des archers peulhs et des mercenaires soudanais et tchadiens. La Convention des Patriotes pour la Justice et la Paix Créée à la fin de l’année 2008, la CPJP est présidée par le général Noureddine Adam. Le mouvement opérait pour l’essentiel dans le Nord-Est. Son aile politique était dirigée par le médecin militaire Charles Massi . Son fils Eric Neris Massi fait office, depuis Paris, de porte-parole et coordonnateur international de la Seleka. Aujourd’hui, la troupe est fractionnée en six tendances dont l’aile MahamatSallet, l’aile Habakar Hussein, etc. Le Front Démocratique du Peuple Centrafricain Le FDPC, du très controversé chef de guerre Martin Koumtamadji (alias Abdoulaye Miskine). Ce proche de l’ancien président Ange-Félix Patassé qui s’était rapproché ces dernières années de Bozizé a, semble-t-il, hésité avant de rallier la Séléka, le 21 décembre dernier. Le FDPC s’est fait connaître à la fin de l’année 2008 et début 2009 en lançant des attaques meurtrières contre les Forces armées centrafricaines (FACA). L’Union des Forces Démocratiques pour le Rassemblement Créée en septembre 2005, l’UFDR opérait essentiellement, avant la dernière offensive vers Bangui, dans les préfectures arabophones de Vagata et Haute Kotto, dans le Nord-Est. Son commandement opérationnel était assuré par le capitaine Yao, de son vrai nom DamaneZacharia, aujourd’hui brouillé avec son patron Michel Am NondrokoDjotodia . On retrouve dans l’UFDR certains des hommes qui ont aidé François Bozizé à renverser Ange-Félix Patassé en 2003, mais que les promesses non tenues du pouvoir et le non-respect des accords de paix de 2007 ont mécontentés. La Convention patriotique du salut du kodro La CPSK a été créée en juin 2012. Son fondateur, Mohamed-Moussa Dhaffane, en est devenu le président. Le général autoproclamé Dhaffane fut président ad hoc de la Croix-Rouge centrafricaine, puis membre de la CPJP, qu’il quitta pour créer son propre mouvement. L’Alliance pour la Renaissance et la Refondation L’A2R est une structure clandestine, regroupant des vrais officiers de la FACA, des cadres et acteurs économiques, hostiles au régime Bozizé. L’A2R s’est adhérée à la coalition vers la fin décembre 2012. Telle est l’ossature de la Coalition Séléka. Reste à piloter l’ensemble en ménageant la susceptibilité et la spécificité des uns et des autres. Comment instaurer un minimum d’harmonie dans une structure aussi hétéroclite (dont les composantes viennent d’horizons aussi différents notamment les goulas et les roungas qui ont toujours été à couteau tirés ? Comment contenir les ambitions de leaders nourrissant de longue date, pour certains, l’ambition de devenir calife à la place du calife ? Et comment éviter que, demain, la victoire contre l’ennemi commun ne tourne au règlement de comptes ? DEUXIÈME PARTIE - LES CAUSES EXACTES DES ÉVÉNEMENTS
Posted on: Fri, 29 Nov 2013 10:52:04 +0000

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