Sixième épreuve: Le divan des Jurés Mais cette extrême implication eut des effets pour le moins... Étranges (vous aurez remarqué que les Terminales L ont une notion bien spéciale de la normalité). En effet, une identification par trop poussée aux personnages des romans quils lisaient amenèrent à adopter des comportements somme toute pittoresques. Lun avait troqué son épée pour un pinceau et peignait des tableaux informes quil appelait tour à tour « Atelier du L », « Lorigine du Goncourt » ou encore « Un enterrement à Valen ». Lautre avait quitté sa cote de maille pour une toge grecque et déclarait à qui voulait lentendre quil était « bon pour les hommes de croire aux idées et de mourir pour elles ». Chacun avait quitté sa véritable identité pour une identité littéraire. Ce fut dans cette sorte de carnaval anticipé queut lieu la première assemblée destinées aux débats et échanges sur les œuvres. Ces délibérations furent pour le moins houleuses, chacun croyant se défendre lui même en défendant son roman favori. La brave confrérie, auparavant si unie, ne tarda pas à éclater en vives querelles et discordes. Les précepteurs furent rapidement dépassés par la situation. Messire Grégoire, la Grande Prêtresse et Dame DHotman regardaient dun air interloqué la bataille qui se déroulait sous leurs yeux. Ils décidèrent quil était grand temps de régler le problème quand la prétendue Reine de France ordonna quon coupe la tête à celui qui sopposait à sa décision. Cest ainsi que, le lendemain, les L sallongeaient chacun leur tour sur un divan tandis que leurs maitres les incitaient à parler : « Naie crainte, chevalier, confie-nous tes ressentis. ». A venir : la Septième épreuve: Le mur de lhésitation
Posted on: Tue, 15 Oct 2013 14:10:23 +0000
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