Suggérer à l’opposition de faire alliance pour seulement faire échec au CNDD-FDD ne suffit pas car presque tous les partis d’oppositions s’inscrivent dans la continuité des mêmes politiques injustes et inefficaces qui n’ont jamais fonctionnées. Les partis d’opposition critiquent certes le parti CNDD-FDD pour sa gestion calamiteuse du pays, mais on trouve nulle part dans leur message, une politique qui peut rassurer les burundais que ces partis gouverneraient différemment du CNDD-FDD. D’ailleurs, il ne faut pas oublier que certains de ces partis, sinon les meilleurs, sont peuplés par le personnel politique des anciens régimes qui, jadis faisait pire que ce que le CNDD-FDD fait aujourd’hui. La réalité est que la majeure partie des partis d’opposition est préoccupée par le désir farouche de conquérir le pouvoir pour servir les intérêts personnels que ces partis ont toujours servi pendant plus de quatre décennies, au détriment de lintérêt général. De mon avis, la mauvaise gouvernance dans notre pays ne peut pas être résolue par les mêmes personnes et les mêmes politiques qui l’ont mise en place. Ils nous font des citoyens aux mains propres pour réaliser un vrai changement pour le mieux. C’est qui me pousse à conclure que remplacer le CNDD-FDD ne suffit pas. Il faut plutôt nous attaquer aux fondements du système politique burundais qui sont tels que la volonté des détenteurs du pouvoir s’identifie à la volonté divine au grand mépris d’un peuple au grand mépris d’un peuple souverain dépourvu de tout moyen de demander des comptes à ses dirigeants. La politique de l’exploitation et de lhumiliation de la masse populaire par la bourgeoisie d’affaire est honte à notre grande Nation ; une honte qui est surtout à la solde de la majorité des partis d’opposition qui ont mis en place et/ou accommodé cette politique. Si jai pris une telle position, cest parce je suis convaincu que lopposition burundaise, telle quelle est aujourdhui, na aucune leçons à donner au CNDD-FDD en terme de bonne gouvernance. Il suffit de jeter un coup dœil dans le rétroviseur (1962-2005) pour comprendre ce que je dis. Est-ce que le citoyen ordinaire burundais été mieux traité pendant cette période quaujourdhui (2005-2013)? Conversation de Minani Jérémie avec un internaute, Bujumbura, octobre 2013.
Posted on: Mon, 28 Oct 2013 11:44:25 +0000
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