Une inspiration un peu plus longue que la dernière fois (Merci à Justine pour sa correction, tu gères ;) ) « La retrouver n’a été que la suite logique à tous les évènements dont j’avais dû faire face une fois qu’elle m’avait laissé seul. Seul avec mes doutes, seul avec mes peurs, seul avec mes questions… qui n’auraient jamais eu de réponses sans elle. J’ai toujours été d’un tempérament assez timide et réservé, mais pour elle, je me devais de changer et de surpasser mes doutes. Je devais changer pour elle, pour notre amour à reconstruire, si jamais il y avait une suite. Je me suis donc rendu à ce rendez-vous dont nous avions fixé la date la semaine dernière. Une date que j’avais posé par écrit, sur le calendrier de ma petite cuisine et que j’avais entouré de rouge pour me montrer que cet évènement était important et décisif. En marchant jusqu’au café où nous avions l’habitude de nous rendre « avant », tout m’est revenu en mémoire. Les bons moments passés assis à nous regarder tendrement, à nous prendre la main chaleureusement et surtout à nous embrasser délicatement. Mais j’avais toujours le sentiment que les mauvais moments pouvaient aussi resurgir n’importe quand et c’est ce qu’il s’est passé. Je me suis arrêté un instant, j’ai posé ma main sur la pierre froide d’un immeuble et la douleur de la perte a resurgi. J’en ai fait abstraction et de toute façon je n’avais pas le choix. Il le fallait pour moi, pour elle mais surtout pour nous. Quand je l’ai aperçue assise à l’intérieur, au chaud, m’attendant tranquillement, mon amour pour elle s’est rallumé instantanément. Un amour qui avait toujours été là, comme s’il s’était caché et qu’il n’était jamais vraiment parti. Cela m’a redonné une force incommensurable et j’ai filé dans sa direction. Quand j’ai poussé la porte du café, elle s’est retournée, nos yeux se sont trouvés, j’ai eu un léger sourire… qu’elle m’a rendu tout de suite. C’était déjà un très bon signe pour moi. Je me suis donc approché d’elle, elle s’est levée, je lui ai pris le bras et nous nous sommes fait la bise, ce qui m’a paru bizarre après tout ces baisers échangés. Je n’ai pas osé prendre la parole, je me suis assis en face d’elle, j’ai enlevé mon manteau et mon écharpe et puis, elle a ouvert le bal : « Salut Fab’, comment vas-tu ? - Ça va Emi et toi, comment vas-tu après tout ce temps ? - Je vais bien merci, m’a-t-elle répondu d’une voix chevrotante mais sincère. - Bien. Tu veux boire quelque chose ? Attends ne dis rien, un thé à la menthe avec un soupçon de sucre ? - Tu n’as pas oublié Fab’…, m’a-t-elle dit, étonnée. » - Je n’ai jamais oublié Emy. Je ne t’ai jamais oubliée, aurai-je voulu lui dire. « En tout cas, tu n’as pas changé. Tu es toujours aussi charmant. - Merci Emilie, ai-je dit tout bas. » Cependant, j’aurai voulu lui dire que si je n’avais pas changé physiquement, j’avais changé psychologiquement ! Mais elle s’en rendrait bientôt compte de toute façon. Le serveur est venu prendre notre commande et nous avons continué à parler de tout et de rien, comme si le temps n’avait pas eu d’emprise sur nous. Comme si nous n’avions jamais perdu notre complicité, ce lien si fort qui nous unissait à l’époque. Et puis timidement, elle a replacé une mèche de ses cheveux derrière son oreille droite, m’a regardé d’un regard qui m’a fait chavirer, mais je n’ai rien laissé paraître. Un sourire s’est affiché sur ses lèvres et elle m’a déclaré : « Je regrette Fabien, je regrette ce que j’ai pu te faire. Tu as tellement dû souffrir à cause de moi que je m’en excuse. A l’époque, j’étais naïve et je pensais que personne ne pouvait me prendre dans ses filets, mais j’ai eu tort… » Pendant qu’elle continuait à déblatérer tout ce qui avait pu me faire souffrir à l’époque et s’excuser par la même occasion un milliard de fois, j’ai soudain eu un élan de courage. Je lui ai pris sa main, elle m’a regardé, interloquée, mais ne s’est pas retirée pour autant. J’ai jaugé son scepticisme, son appréhension peut-être. Je me suis approché vers elle, elle a fait de même et nous nous sommes embrassés. Notre baiser était rapide mais si intense et sincère. Un baiser qui m’a fait me rappeler à quel point je pouvais aimer une personne comme Émilie. Mon Émilie, celle que je n’ai jamais oubliée. Mon premier amour et celui je l’espère, qui le restera pour toujours… » #CRISEDINSPIRATION
Posted on: Thu, 28 Nov 2013 21:53:01 +0000
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