Vecteur de développement ou gouffre financier : l’Arena fait - TopicsExpress



          

Vecteur de développement ou gouffre financier : l’Arena fait débat Publié le 27/06/2013 Par BRUNO VERHEYDE - PHOTO PIERRE VOLOT Une nécessité pour les uns, une aberration pour les autres. Qu’elle soit un vecteur de développement ou un goufre financier pour les générations à venir, la future Arena fait concensus sur un point: elle représente un sacré pari pour l’avenir. Faut-il le relever? C’est la question qui a animé le débat auquel ont participé près de 500 personnes, mercredi soir, à la salle de la Concorde à Petite-Synthe. « Nous vous avons écouté et nous relaierons vos observations, a promis Michel Gilmet, président de la commission d’enquête, au terme des trois heures de débat. Cette réunion faisait partie du processus d’information et d’écoute (lire ci-dessous) qui doit nous permettre de rendre un avis qui sera transmis à l’autorité préfectorale qui, elle seule, a un pouvoir de décision concernant la délivrance du permis de construire. » Largement majoritaires dans la salle, les opposants au projet ont d’emblée, par la voix de Jean-Louis Gadea, membre de l’association Arena, non merci, dénoncé « une aberration technique, financière, économique et environnementale. Un projet démagogique de 262 millions qui pèsera sur nos enfants et nos petits-enfants. » Réfutant le montant avancé, Dominique Deprez, chef de projet grande salle à la CUD et Vincent Leignel, technicien à la CUD, ont rappelé que « l’investissmeent sera de 112,4 millions. Si l’on soustrait les 49 millions (lire ci-dessous) de subventions (État, Région, Département CUD), il reste à financer 63 millions grâce à l’emprunt. C’est là que le Partenariat Public Privé est intéressant. Dans le cadre du contrat nous paierons un loyer et des charges de fonctionnement relatives à l’activité de l’Arena pour un montant annuel de 4,85 millions. Il ne faut pas omettre de préciser que nous aurons des recettes garanties par contrat. Chaque année, Vinci nous versera 1,9 million et les deux clubs (BCM et USDK) s’acquitteront d’un loyer de 700 000 euros. De plus nous avons une clause qui engage Vinci à assurer la maintenance du lieu durant 25 ans avant de nous céder la proprité d’un équipement qui sera alors toujours en parfait état. Au total, cela représente moins d’1 % du budget de la CUD. » Des arguments loin d’éteindre les inquiétudes. « Qu’on nous dise exactement ce que cela va nous coûter », a ainsi demandé un habitant de Petite-Synthe se définissant comme « actionnaire passif de la ville ». « Il n’y aura pas d’impôt Arena a tenté de rassurer Vincent Leignel. L’Arena ne coûtera que 25 € par an et par habitant. » « Donnez nous plutôt le coût par contribuable ! » a réclamé Jean-Paul Delcourt, vice-président de la CCI Côte d’Opale. La jauge en question Pointant le caractère « pharaonique » du projet, Jean-Yves Frémond, membre de Dunkerque en mouvement, l’association fondée par Patrice Vergriete, s’est interrogé sur les revenus que pourrait générer l’équipement. « Nous avons également eu cette réflexion sur la jauge, a admis Vincent Leignel. Une salle de 5 à 6000 ne nous aurait pas permis d’avoir des retombées économiques suffisantes. De plus, l’Etat ne participe pas aux projets en desous de 10 000. » Pour appuyer le propos, Dominique Deprez a divulgué les résultats d’une récente (et fort à propos) étude d’impact économique qui démontre que le projet aura des retombées de l’ordre de 2,5 millions par an sur le commerce local. « La moitié de ce que coûtera l’Arena sera réinjecté dans l’économie locale. » Pas de quoi convaincre un auditoire qui, dans les gradins de cette petite arène, a applaudi à tout rompre les demandes de référendum formulées par plusieurs intervenants. Au fil du débat... Sécurité : Nicolas Fournier, représentant de l’ADELFA, et un conseiller communal représentant du Défi dunkerquois se sont interrogés sur l’opportunité d’installer l’Arena si près de sites Seveso, principalement Minakem. Dominique Deprez leur a assuré « qu’une étude officielle validée par le préfet a démontré que si le périmètre de l’entreprise était touché en cas d’accident industriel, l’extérieur ne serait pas impacté. » Ce qui a provoqué une réaction acide d’un membre du public. « La pollution va donc obéir aux traits de Stabilo de votre Powerpoint… » Subventions : Selon Dominique Deprez, le projet bénéficiera de 49 millions de subventions. Un chiffre mis en doute par Philippe Eymery, conseiller régional FN. « La moitié de la subvention du conseil régional que vous évoquez n’a fait l’objet d’aucune délibération. Vous n’avez pas le droit de mentir. » Dominique Deprez lui a affirmé que cette subvention serait bientôt soumise au vote. Ridicule : L’heure n’était pas à l’unanimité salle de la Concorde. Sauf au moment de l’intervention de Salim Drai qui, dans la provocation et l’outrance, a voulu faire un show politique en affirmant de manière très maladroite son opposition au FN. Résultat : une bordée de sifflets de la quasi-totalité des participants et un rappel à l’ordre de Vincent Leignel : « Ne faites pas de ce débat public un débat politique ». Enquête publique : Les membres de la commission d’enquête se tiendront à la disposition du public à la CUD le mardi 2 juillet (14 h 30 à 17 h 30), lundi 8 juillet (9 h à 12 h) et mercredi 17 juillet (14 h 30 à 17 h 30). Le dossier est consultable sur les sites Internet de la ville et de la CUD.
Posted on: Fri, 28 Jun 2013 05:50:56 +0000

Trending Topics



Recently Viewed Topics




© 2015