bonjour tout le monde Ikililou Dhoinine n’humilie pas Fouad - TopicsExpress



          

bonjour tout le monde Ikililou Dhoinine n’humilie pas Fouad Mohadji, mais Mohéli et la République Les Mohéliens sont un peuple constamment en larmes. Sur le plan politique, ils ne sont eux-mêmes et dans la joie que quand les dirigeants comoriens les persécutent, les humilient et les marginalisent. Longtemps, ils ont crié aux mépris des autorités de Grande-Comore et d’Anjouan. Cependant, depuis samedi 13 juillet 2013, date de l’annonce de la formation du nouveau gouvernement, Ikililou Dhoinine a été l’auteur de l’humiliation publique la plus criante à laquelle a été exposée une autorité mohélienne. Car, malgré les avanies subies par les Mohéliens pendant des années, jamais une autorité de Grande-Comore ou d’Anjouan n’a humilié en public un responsable mohélien. Jamais. Or, non seulement le Docteur Fouad Mohadji a été injustement humilié en n’étant pas associé aux démarches relatives à la composition du nouveau gouvernement, mais en plus, il n’a même pas été consulté sur son propre sort gouvernemental, l’apprenant par la radio comme s’il n’en était pas concerné personnellement, comme si sa carrière gouvernementale ne le regardait pas. Ce grave manquement aux règles en vigueur en la matière n’est qu’un acte parmi d’autres d’une très longue série affectant non pas un homme, mais la République elle-même. Et, il est temps qu’on dise à Ikililou Dhoinine que la République n’est pas sa chose personnelle et qu’il ne peut pas en disposer à sa guise, au mépris de la Constitution, notamment pour humilier une autorité qui a été élue sur le même bulletin de vote, au même moment et au même taux de participation, abstention et adhésion que lui. Nous autres Mohéliens sommes convaincus et disons souvent que Saïd Mohamed Cheikh nous détestait et nous méprisait en tant que groupe social faisant partie du peuple comorien. Or, même si Saïd Mohamed Cheikh n’a jamais accepté de nommer un ministre mohélien, il n’a jamais humilié personnellement et publiquement une autorité mohélienne. Le Prince Saïd Ibrahim Saïd-Ali a été le premier Président comorien à nommer des ministres mohéliens, et il s’agit de Mohamed Hassanaly et Mohibaca Baco. Il ne les a jamais humiliés, en public ou en privé. Ali Soilihi avait nommé Mohamed Hassanaly à la vice-présidence et le jeune doué Saïd Dhoifir Bounou, alors âgé de 20 ans, à la tête du ministère de la Défense. Aucun de ces 2 Mohéliens n’a subi la moindre humiliation de la part d’Ali Soilihi. Ahmed Abdallah avait eu 3 ministres mohéliens: Hadji Hassanaly, Abdou Moustakim et Ali Hassanaly, et aucun de ces 3 ministres n’a subi la moindre humiliation de la part du Père de l’Indépendance, et même si des désaccords existaient entre le Président et Hadji Hassanaly alors qu’il était ministre, et entre le Président et Abdou Moustakim après son départ du gouvernement. Saïd Mohamed Djohar a été le premier chef d’État à nommer deux Mohéliens dans le même gouvernement, a été le premier à avoir un Directeur de Cabinet originaire de Mohéli (Mohamed Larif Oucacha), et c’est sous sa présidence que, pour la première fois, un Mohélien devint Président de l’Assemblée fédérale. Saïd Mohamed Djohar n’a jamais humilié un politicien mohélien. Sous Mohamed Taki Abdoulkarim, le seul ministre d’État était le Mohélien Soidri Salim, et Salim Djabir était Président de l’Assemblée, mais «le bien-aimé» n’a jamais humilié un politicien mohélien. La présidence d’Azali Assoumani était l’âge d’or des cadres mohéliens: Mohamed Hassanaly était son Conseiller en crises politiques, Bianrifi Tarmindhi et Hamada Madi Boléro seront ses Premiers ministres (une première), plus de trois Mohéliens se retrouveront dans le même gouvernement. Hamada Madi Boléro sera son Directeur de Cabinet chargé de la Défense et même Président par intérim. Les diplomates mohéliens connaîtront leur âge d’or, puisque Azali Assoumani leur permettra d’exprimer leur talent. Ahmed Sambi, qui n’est pas pourtant connu pour aimer et respecter les Mohéliens, aura à ses côtés ses chouchous qu’étaient Ikililou Dhoinine, Fouad Mohadji, Sitti Kassim et Mohamed Larif Oucacha, et il n’en humilia aucun. Or, cette fois-ci, un Président mohélien fait d’un Vice-président mohélien la victime de ses faiblesses personnelles. Veulerie? Le Président n’est pas dans une situation de compétition avec son Vice-président, mais dans une logique de collaboration à la fois constitutionnelle et institutionnelle. Le Docteur Fouad Mohadji est un élu de la République. Il a été accepté par les électeurs de Mohéli, et par la suite, par ceux des Comores entières. Il n’a pas à servir de champ d’expérimentation de nouvelles haines infantiles et extra-institutionnelles. Plus d’une fois, il a exprimé sa volonté de présenter des excuses publiques au chef de l’État si ce dernier pouvait dévoiler aux Comoriens la faute qu’il a commise à son égard. Chaque fois, le chef de l’État dit: «Il n’y a pas de problèmes entre Fouad Mohadji et moi», alors que tout dans son attitude méprisante trahit l’existence d’un grave problème, qui le pousse à éviter de l’inviter même pour l’inauguration d’une route à la longévité ne dépassant pas une année. Comoriens, cette affaire ne doit pas être traitée à la légère. Les 2 autres Vice-présidents ont été associés à la formation du nouveau gouvernement, les initiés connaissant leur «Tout le monde sauf celui-là» qui voulait être ministre, et Nourdine Bourhane a eu le privilège de faire nommer 2 membres de sa famille. Pourtant, il est une chose que les commentateurs ne disent pas: en n’associant pas le vice-président Fouad Mohadji à la composition du gouvernement, Ikililou Dhoinine s’est mis dans une situation d’inconstitutionnalité et a nommé un gouvernement frappé d’inconstitutionnalité puisque l’article 16 de la Constitution pose le principe de l’association des Vice-présidents aux décisions relatives à la nomination et au renvoi des ministres. Oui! Ikililou Dhoinine et Fouad Mohadji étaient tous deux des proches collaborateurs d’Ahmed Sambi quand a été élaborée la Constitution qui allait instaurer une vice-présidence pour l’île d’origine du Président, Mohéli en en devenant le champ d’expérimentation. Est-ce parce qu’il s’entend avec le Gouverneur Mohamed Ali Saïd de Mohéli qu’Ikililou Dhoinine ne peut s’entendre avec son grand frère Fouad Mohadji? Qui est ce chef de l’État qui se laisse téléguider par la première tête de sa présidence bicéphale et par un Conseiller occulte de Djoiezi, connu pour être très malveillant et de n’avoir aucun bilan politique? Haine stupide. Or, dans l’affaire, les Comoriens n’ont que faire des sentiments des haineux car il s’agit d’affaires étatiques. Ce qui arrive à Fouad Mohadji aujourd’hui arrivera à quelqu’un d’autre demain. Et les divergences entre Azali Assoumani et Caambi El Yachouroutu et celles entre Ahmed Sambi et Idi Nadhoim n’ont jamais été source d’humiliation du Président envers le Vice-président. Aujourd’hui, si c’était un Grand-Comorien ou un Anjouanais qui humiliait le Docteur Fouad Mohadji, le tout-Mohéli serait dans la rue pour crier au scandale et pour manifester sa colère. Mais, aujourd’hui, c’est un Mohélien, qui n’a appris du pouvoir que l’arrogance et la morgue, qui humilie sur la place publique mondiale un élu de la République, un élu originaire de Mohéli, même si dans cette affaire d’État, ce ne sont pas les origines insulaires qui sont de nature à intéresser les gens, mais des comportements malheureux constatés dans les différents agissements du gardien des institutions envers un élu de la République. Désormais, les Mohéliens ne pourront plus invoquer leur statut de Comoriens d’arrière-zone pour expliquer leurs malheurs; ils n’ont plus d’alibi, ni d’excuses. Ils ne peuvent plus jouer les victimes de leurs frères de Grande-Comore et d’Anjouan. Ils n’ont qu’à s’en prendre à eux-mêmes. Cruelle ironie du sort pour un groupe humain insulaire connu pour une victimisation devenue une forme de religion qu’on appellera, après les glissements sémantiques, le «victimisme».
Posted on: Fri, 19 Jul 2013 05:39:56 +0000

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